France: Les «imams détachés» seront interdits dès 2024

 

Le ministre de l’Intérieur français Christophe Castaner a indiqué mercredi que la fin des «imams détachés», c’est-à-dire envoyés par d’autres pays, annoncée la veille par le président de la République, était prévue pour 2024. «Nous travaillons sur la fin des imams détachés en 2024», a indiqué M. Castaner sur la radio France Inter car «ceux qui sont là et qui arrivent ont un titre de séjour de trois ans». «J’ai indiqué aux pays étrangers qui sont les pays d’origine – le Maroc, la Turquie et l’Algérie – que l’échéance c’est 2024», a-t-il insisté.

Le ministre de l’Intérieur a également précisé que le nombre de psalmodieurs reçus chaque année durant le ramadan sera quant à lui baissé «dès le prochain ramadan» au mois d’avril.

L’Education nationale serre la vis

Mardi, Emmanuel Macron avait annoncé ces mesures lors d’un déplacement dans l’est de la France consacré à la lutte contre le «séparatisme islamiste». Le président a aussi annoncé un contrôle renforcé des financements étrangers des lieux de culte, pour pouvoir bloquer des projets suspects.

Il a également décidé l’arrêt, dès la prochaine rentrée scolaire, d’un dispositif de cours facultatifs en langues étrangères dispensés par des enseignants désignés par les gouvernements d’autres pays, déplorant l’absence de contrôle sur ces enseignements. Ces enseignements baptisés «Elco» concernent neuf pays (Algérie, Croatie, Espagne, Italie, Maroc, Portugal, Serbie, Tunisie et Turquie) et «80’000 élèves» par an.

«On ne peut pas enseigner des choses qui ne sont manifestement pas compatibles ou avec les lois de la République ou avec l’Histoire telle que nous la voyons», a affirmé M. Macron pour justifier la suppression de ce dispositif.

Les enseignements Elco seront remplacés par un autre dispositif mieux contrôlé par l’Education nationale, après des négociations avec les pays concernés. Les discussions à ce sujet existent par ailleurs depuis 2016.

Selon M. Macron, la France a trouvé un accord sur ce point «avec tous ces pays, sauf la Turquie à ce stade». Il a tenu à «saluer le travail exemplaire» avec le roi du Maroc ou le président algérien sur «une capacité à bâtir des solutions en matière éducative et religieuse».

(nxp/ats)