Covid-19 : un calme inhabituel à la gare routière de Tambacounda

 

La gare routière de Tambacounda, est plongé mercredi, dans un calme inhabituel suit aux nouvelles mesures de régulation du secteur des transports prises par le ministère de tutelle pour combattre la propagation du coronavirus dans le secteur des transports.

Alors que le soleil claque ses rayons sur la capitale orientale, c’est à peine si on croise un chauffeur de transport en commun ou “coxeur” (rabatteur), à la gare routière ‘’Dakar’’ de Tambacounda, habituellement très animée.

Ce haut lieu du transport à Tambacounda subit les contrecoups des nouvelles mesures de restriction dans le secteur des transports sont articulées notamment autour de la fermeture des gares routières interurbaines, la limitation du nombre de passagers et la suspension des activités commerciales dans lesdites gares.

Le ministre des Transports terrestres, des Infrastructures et du Désenclavement, Oumar Youm, a dévoilé mardi ces mesures au cours d’un point de presse conjoint avec son homologue de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, organisé dans les locaux du ministère de la Santé et de l’Action sociale, à Dakar.

Tout autour et dans l’enceinte de la gare routière de Tambacounda, les vitrines des commerces sont fermées. Les terrasses sont désespérément vides. En d’autres temps, avec cette forte chaleur, elles auraient été prises d’assaut par les marchands ambulants, de gadgets, de fruits ou de pagnes traditionnels.

“Mais voilà, nous sommes en guerre sanitaire”, indique Maïssa Diop, l’un des gérants des départs pour Kaolack, pour justifier les mesures de restrictions visant à lutter contre la propagation du nouveau coronavirus (Covid-19).

Si l’on s’en tient au nouveau décor de la gare routière, on peut dire que les nouvelles mesures de confinement (déplacements limités au strict nécessaire, interdiction des regroupements de personnes) sont prises au sérieux par le personnel de la gare.

Il y a quelques jours, les premiers véhicules quittaient la gare de Tambacounda peu après 6 heures du matin pour les régions de Kaolack, Diourbel, Dakar ou encore vers Kolda, Kidira.

“Les départs se poursuivaient jusque tard dans la soirée sans interruption. Et, les chauffeurs encaissaient beaucoup d’argent grâce au prix fixé du transport selon la destination”, a confié Diop, relevant que depuis l’annonce de l’Etat d’urgence, les transporteurs sont dans le désarroi.

En deux jours, la gare s’est vidée et est plongée dans une ambiance quasi léthargique. Les cantines situées juste en face accueillent encore quelques clients mais comptent baisser rideaux à partir de 17 heures sur décision de la Mairie.

La région de Tambacounda, frontalière du Mali, de la Gambie et de la Mauritanie a vu plusieurs de ses véhicules immobilisés plongeant la capitale régionale dans un calme inhabituel.

APS /