Tambacounda : retour à l’école le 2 juin, les potaches nostalgiques certes mais, exigent des garanties.

 

La reprise des cours pour le 2 juin prochain risque d’être très hypothétique. Même si les élèves sont aujourd’hui très nostalgiques des salles de classe, ils n’ont cependant pas manqué de relever leurs inquiétudes et exigent un certain nombre de conditions sans quoi, aucun retour n’est possible.

Retourner à l’école le 2 juin, telle est la volonté des autorités scolaires et étatiques. Seulement les principaux acteurs de ce retour à savoir les élèves, semblent tres septiques. Ce matin, ils ont fait face à la presse locale pour signifier leurs inquiétudes et exiger un certain nombre de conditionnalités sans quoi, ils ne retourneront point. Aissatou Diallo, élève en classe de terminale et porte-parole du collectif des gouvernements scolaires l’a signifié. “Nous sommes certes nostalgiques des salles de classe cependant, nous n’accepterons pas de retourner à l’école n’importe comment “. Pour la potache, sans ambages, elle a alerté, si les conditions les plus fondamentales ne sont pas garanties, nul besoin de chantonner une probable réouverture, fulmine-t-elle. Aujourd’hui, dans ce contexte de maladie à coronavirus dont la vitesse de propagation est exponentielle, vouloir rouvrir les écoles recommande beaucoup de préalables. C’est pourquoi, pour ne pas être les agneaux du sacrifice, nous exigeons la désinfection totale des établissements, la mise à disposition en nombre suffisant de masques aux élèves, la dotation des écoles de thermoflashs, de dispositifs de lavage des mains, de gels hydroalcooliques, de savons, entre autres. Toutefois aussi, précisera la porte-parole du collectif des gouvernements scolaires, si une seule condition parmi celles-là citées manque, nous n’entrerons pas dans les salles. Que cela soit clair et net, renchérit-elle. Les autorités veulent faire de nous les élèves les agneaux du sacrifice. Mais, qu’elles sachent que nous ne l’acceptent pas. Nous sommes majeurs et vaccinés et ne cautionnerons pas d’être utilisés à tout va. Des pays beaucoup plus développés que le nôtre ont tenté la même chose. Mais, ils se sont heurtés à beaucoup de problèmes. D’aucuns ont même déchanté et ont fait machine en arrière. Pourquoi donc, nos autorités veulent s’entêter? Se pose la porte-parole. En tout cas, réitère, Aissatou Diallo, porte-parole du collectif, que les autorités veillent à tenir à tous leurs engagements car, s’il arrive qu’un seul élément manque dans les dispositions prises, il n’y aura pas de reprise.

Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /