Allemagne: Des néonazis 2.0 voulaient créer une communauté réelle

 

L’Allemagne a interdit un groupuscule d’extrême-droite d’obédience néonazie et principalement actif sur les réseaux sociaux, a annoncé mardi un porte-parole du ministère de l’Intérieur.

«Depuis ce matin des mesures policières ont lieu dans quatre Etats régionaux», a-t-il précisé sur Twitter à propos de perquisitions visant ce groupuscule baptisé «Nordadler» (“aigle du nord”).

«L’extrémisme de droite et l’antisémitisme n’ont pas non plus leur place sur internet», a souligné le porte-parole, Steve Alter, alors que selon l’agence dpa, ces perquisitions se déroulent dans la Rhénanie du nord-Westphalie, la Saxe, le Brandebourg et la Basse-Saxe.

C’est la troisième fois depuis le début de l’année que le ministère de l’Intérieur interdit un groupuscule d’extrême-droite, après deux interdictions en janvier et en mars.

Plusieurs attentats

L’Allemagne a érigé au premier rang des menaces le terrorisme d’extrême droite après plusieurs attentats ces derniers mois, en particulier contre une synagogue de Halle, dans l’est du pays, en octobre 2019 et contre des bars à chicha à Hanau, près de Francfort, en février.

Le groupuscule interdit mardi utilise des symboles et le langage du Troisième Reich et se présente comme nostalgique d’Adolf Hitler et des principaux représentants néonazis de cette époque. «Nordadler», marqué par son antisémitisme, avait pour projet d’établir une communauté néonazie dans la campagne allemande.

Via la messagerie Telegram, ses sympathisants avaient notamment exprimé leur sympathie pour l’auteur de l’attentat contre la synagogue de Halle qui avait failli commettre un massacre le jour de Yom Kippour.

Il avait finalement retourné son arme sur une passante et tué un homme dans un restaurant fréquenté par des immigrés.

(ATS)