Le département de Goudiry mérite-t-il une telle punition de la part des autorités étatiques du pays?

 

La Senelec est incapable de fournir un service de qualité surtout depuis le départ des groupes électrogènes vers d’autres localités. Durant le mois de ramadan Jeûner sous un soleil de plomb avec une température de 46° a été pénible et en plus se voir coupé le courant sans aucune justification sérieuse, c’était plus que grave.
Les coupures d’électricité sont de retour depuis quelques mois dans le département de Goudiry, cette situation s’est aggravée depuis que les groupes électrogènes de la centrale électrique ont été transportés dans d’autres localités. Avec cette forte chaleur, le manque d’électricité peut perturber le sommeil des gens. “Il suffit que mon ventilateur s’arrête pour que je me réveille la nuit”, déplore Moussa, “Les gens sont à cran”.

La société profite plutôt de la misère des vayantes populations pour remplir ses caisses avec des factures exorbitantes.  Électricité ou pas la population va devoir passer à la caisse gérée par l’agence de Kidira pour le payement de facture. Dans les autres communes du département il n’y a que la présence des poteaux dans les rues mais rien dans les maisons aucun compteur.
En tout cas le département de Goudiry en particulier et le Boundou en général est malmené et souffre du manque de respect de la part de l’État. Ce département n’a jamais vu une promesse d’État se réaliser sur ses terres (de très rares réalisations). Les autorités étatiques sont championnes en fausses promesses.
Ici c’est leur grenier électoral (76%) lors de la dernière élection, le lieu où elles se soucient peu des doléances des populations.

Mais aussi il faut surtout oser le dire que les propres fils du département peinent toujours à s’organiser, à s’unir et d’exiger de l’État un plan spécial de développement dans le département et dans la zone du Boundou. Les combats menés n’aboutissent pas à cause des divergences.

Aujourd’hui, dans le département tous les signaux de pauvretés sont là (chômage, manque de formation des jeunes et des femmes, manques d’infrastructures, problème d’accès à une eau potable dans certaines localités, augmentation des inégalités…)  Chacun vit à sa manière et la zone en souffre énormément.

Sommes nous pas des sénégalais comme les autres? Ou parce qu’on n’a pas des voix (politiques, notables, religieux…), derrière lesquelles nous sommes tous mobilisés, capables de faire trembler le palais ? C’est triste, face à une population inactive toute mesure maléfique passe facilement, car entre nous, il n’existe pas une union forte pouvant se faire entendre. Aussi de mener le combat pour exiger de l’État de réaliser le même projet qu’il fait ailleurs.

L’Etat a la nécessité de mener une politique de développement basée sur l’équité territoriale, la sacralité de l’humain et ses besoins vitaux et de nos pouvoirs publics le strict respect de l’humain et de ses droits fondamentaux

Qu’est-ce que l’État à promis au département de Goudiry lors de la dernière élection et qu’il a fait?

Boubou Barro / Tambacounda.info