Recrudescence de la violence en Casamance : L’armée pilonne la forêt de Mbissine

 

 

La musique des armes lourdes, après plusieurs années d’accalmie, a recommencé ce week-end en Casamance et plus exactement dans la forêt de Mbissine, situé dans la commune d’Adéane, dans la région de Ziguinchor.  Ce samedi, l’armée sénégalaise a procédé à des pilonnages intenses et lourds des bases rebelles supposées appartenir au mouvement séparatiste et localisées dans cette forêt dense et touffue de ce village, Mbissine, devenu subitement et tristement célèbre. Des populations réfugiées sur le long de la frontière entre le Sénégal et la Guinée-Bissau ont même quitté leurs terres de refuge à cause de l’intensité des combats entre les deux belligérants. L’armée de terre a été appuyée dans son entreprise par le rallye guerrier.

L’armée est depuis ce samedi aux trousses des rebelles supposées appartenir au mouvement des forces démocratiques de la Casamance. Une attaque des militaires qui pourrait être assimilée à une riposte à ces bandes armées qui veulent contrôler le village de Mbissine et ses environs. «Des tirs à l’arme lourdes et des échanges de tirs nourris entre les militaires et les bandes armées supposées appartenir au MFDC ont été entendus ce samedi 27 juin 20 aux environs de 14 heures dans la forêt de Mbissine et ses environs. Le rallye guerrier était venu en appui à l’armée de terre. Il a survolé pendant plusieurs heures la zone des combats et plus particulièrement le secteur où deux soldats avaient perdu la vie après qu’ils aient sauté sur une mine», renseigne nos sources.

«Les bandes armées multiplient depuis quelques temps des incursions dans les villages environnants qui ceinturent Mbissine. L’armée plus que jamais déterminée à aider les populations afin qu’elles puissent retourner dans leurs villages d’origines, a renforcé son dispositif dans la commune d’Adéane. Des bases rebelles ont été réduites en cendre. Le calme ne reviendra qu’aux environs de 17 heures. Des réfugiés vivant sur le long de la frontière sénégalo-bissau-guinéenne ne pouvant pas supporter les fortes détonations et l’intensité des combats, ont fuir leurs habitations», a ajouté nos sources. Les bombardements qui ont duré plus de trois tours d’horloge ont été entendus jusque dans le cœur des villages des communes d’Adéane et de Boutoupa-camaracounda.

Cette opération d’envergure des militaires, indiquent toujours nos sources, permet de démanteler toutes les bases rebelles situées dans la zone et qui ont toujours été une terre de refuge ou un lieu de retraite privilégié pour les combattants du mouvement indépendantiste. Cet assaut lancé contre ces bases rebelles entre dans le cadre des missions de sécurisation des populations et de leurs biens et qui va permettre à ces populations qui ont fui leurs terres depuis plus de 20 ans de rentrer chez elles. Une reprise des hostilités en Casamance qui a fini de plonger les populations dans l’indignation et la désolation. Des populations qui, pourtant, depuis plusieurs années, avaient commencé à nourrir l’espoir de voir la paix s’installer définitivement dans leur région.

                                                                                        
IGFM