Kédougou: Campagne de chimio-prévention contre le paludisme

 

En 2019, sur les 354.708 cas de paludisme recensés au Sénégal dont 9352 cas graves et 260 décès, les régions de Kolda, Tambacounda et Kédougou polarisent à elles seules 81% des cas. De quoi alerter les autorités en charge de la question, qui, sous la houlette de l’adjointe au gouverneur Mme Diégui Ngom Fall, de la Directrice générale de la santé et des autorités sanitaires locales, ont lancé la campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS).
A Kédougou, hivernage rime avec malaria. En vue de juguler ou d’annihiler le retour saisonnier du paludisme qui sévit dans la région, différentes actions à la fois préventive et curative sont mises en œuvre. Actions parmi lesquelles figurent la formation des relais communautaires pour véhiculer les bonnes informations aux populations, la distribution des moustiquaires imprégnées, l’aspersion intra-domiciliaire et l’administration intermittente d’un médicament antipaludique.

Située dans la «zone rouge», Kédougou rencontre un problème majeur qui amoindrit les résultats attendus à chaque campagne: la désinformation ou l’incompréhension de certaines souches de la population qui voient en l’aspersion intra-domiciliaire une source d’ennuis de santé. Suffisant pour que Monsieur Ismaïla Gaye, délégué de quartier de Dinguéssou, fustige« le manque de formation des relais communautaires qui sillonnent les localités avant chaque campagne d’aspersion intradomiciliaire». A côté des femmes, les enfants représentent l’une des couches les plus vulnérables au paludisme.

Ainsi, pour la Directrice générale de la santé, «la lutte contre le paludisme est une lutte multisectorielle et multidisciplinaire. Nous donnons des médicaments aux enfants à titre préventif».

En effet, cette campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier concerne les enfants de 3 mois à 10 ans et se déroule en quatre phases. Pour l’adjointe au gouverneur, Madame Diégui Ngom Fall venue présider la rencontre et qui s’est dit consciente du rôle et de la place qu’occupent les enfants, «combattre le paludisme, c’est sauver les enfants et même ceux de la génération future».

Papa Alioune DIENG/ Sudonline