Statue de Faidherbe à Saint-Louis: Le Maire MansourFaye a bien reçu nos messages.

 

Laissons lui le soin d’écrire avec le Conseil municipal actuel l’Histoire. Il a tenu récemment un discours ancré dans le passé le présent et l’avenir. Je suis d’accord avec lui que Ndar est une ville historique, une ville aux confluents de nombreuses cultures. Il ne s’agit donc pas d’effacer l’Histoire mais de l’assumer en pleine conscience. J’ajouterai une ville définitivement métisse et ouverte au monde.
C’est pourquoi, dis-je, Saint-Louis ne devrait pas laisser cette statue balafrer son visage, laisser cette horrible statue la diviser !

Les Sénégalais héritiers de la pensée prospective du grand philosophe Senegalo Français Gaston Berger père du grand chorégraphe Maurice Béjart avait mis sur la table le déboulonnement de la statue de Faidherbe avant même la question Noire revenue ces derniers jours aux Etats Unis d’Amérique et dans le monde entier avec la mort atroce de notre regretté frère #GeorgesFloyd. La danse qu’ils dansent ces jours n’est pas le fruit d’un mimétisme et ou d’un suivisme pour occuper la place publique et ou se dégourdir les jambes à cause du confinement imposé par la situation sanitaire mondiale liée à la Covid19.

C’est dire que nos concitoyens ne sont pas dans l’émotion passagère mais dans la vraie émotion, qui n’est pas manque de raison mais raison supérieure de l’âme et du cerveau.

L’émotion n’est pas négative elle est, je dis, la raison première et dernière qui fait de l’empathie, c’est à dire cette capacité à devenir autrui en le regardant en le touchant en le sentant, la sublime aune sur laquelle se meut toute raison qui reste et se veut humaine !
Je voudrais donc encourager M. Mansour Faye, Maire de Saint-Louis, à prendre en charge ce qui peut paraître dérisoire car oui osons le dire déboulonner une statue ne nous donnera pas à manger à notre faim… ne nous donnera pas notre pain quotidien ! Et c’est pour soutenir, hic et nunc, que ce n’est point qu’on a soif que l’on  s’enfonce dans une bassine savonneuse. La glissade, l’étouffement, l’empoisonnement !

Dépolitiser la vision “déboulonniste”.

Autant les partisans que les npn partisans du maintien de la statue de Faidherbe et de certains noms de rues, ont le droit de s ‘exprimer. Notre grande démocratie sénégalaise le permet. Etant le magistrat de la ville, il est aussi normal que les satisfactions et complaintes convergent au bureau du Maire. A lui de prendre de la hauteur, d’écouter, d’entendre et de comprendre afin d’agir avec assurance et clairvoyance.

Question de présent, d’avenir et de solidarité panhumaine.

Il s’agit donc d’avoir le courage de nous dire nous mêmes, de réinventer dans un rapport d’égalité, de respect absolument mutuel notre avenir commun avec notamment nos parents français. Croire que les Africains ont une haine envers la France est une hérésie décrétée par un conglomérat de fanatiques nostalgiques de l’esclavage et de la colonisation. Les Africains sont très lucides, comment peut on être les fils aînés de la Terre et manquer rant de sagesse pour détester autrui même ceux qui ont fait di racisme leur pain béni pour soumettre pendant des siècles leurs soeurs et frères!

L’Etat de France a aussi un rôle à jouer pour faciliter l’érection de nouveaux rapports de civilités dans la responsabilité et dans la douceur. Continuer, cependantà s’emmurer dans un voile d’arrogance, de mensonges d’Etat, au détriment des vérités historiques et de la trajectoire de nos peuples,  repris par de médiocres journalistes et autres chroniqueurs occidentaux au service de l’arrière garse mais aussi chez nous par de quêteurs de médailles n’augure rien de bon.

Les yeux dans les yeux !

Se dire les vérités et aller ensemble pour la vraie conquête solidaire de notre Humanité ! Et Ndar Guendj  (Saint Louis du Senegal) doit être présente au niuveai et juste rendez vous du donner et du recevoir, jouer sa partition comme elle l’a toujours fait.

Evitons cependant de tomber dans le mysticisme d’un universalisme qui efface les particularismes notamment quand c’est uniquement une partie qui doit s’effacer au profit de l’autre. Je ne crois à aucune supériorité de l’homme sur l’homme, d’un sang sur un autre. L’universalisme doit être alors la somme consentie des différents apports des peuples ! Cela doit être à l’imahe d’un jardin beau de la diversité de toutes les fleurs qui le composent. Celui qui m’aime et déteste ma.couleur me condamne ontologiqument me nie. Comment lui faire confiance? Yout est là, créer une confiance basée sur le principe éternel de la dignité humaine. Partir du particulier, nous apprend Leopold Sedar Senghor, pour aller vers l’Universel.

El Hadji Gorgui Wade Ndoye-
Journaliste accrédité auprès de l’ONU à Genève.
Diplômé de l’Université Gaston Berger de Saint Louis du Senegal. Directeur du magazine panafriain ContinentPremier.Com