Goudiry: les transporteurs de sable de construction sont très remontés contre le commandant de la brigade de gendarmerie.

 

Malgré, le rappel à l’ordre de ses troupes lancé le 28 novembre 2018, par le général Moussa Fall, commandant de la gendarmerie territoriale, par le biais d’une note interne, il avait dénoncé l’existence de ‘’ caisses ouvertes au nom de l’unité sans aucun fondement légal ’’, les populations du département de Goudiry disent continuer à subir des exactions de la part du commandant de brigade de la gendarmerie.

Dans leur déclaration, les transporteurs de sable menacent d’organiser une marche après avoir saisi les autorités compétentes, ils disent ne plus pouvoir supporter l’extorsion qu’ils subissent de la part du commandant en personne.

‘’ Nous avons assez du comportement du commandant, accompagné de quelques éléments de l’Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), il se met sur la route de Sinthiou Boubou attendant notre retour pour nous demander des papiers nous autorisant à transporter du sable à défaut de cela de payer 5 000f. Si nous lui demandons un ticket de contravention, il refuse et confisque nos papiers ’’ nous confie un camionneur à benne, un autre chauffeur nous lance : ‘’ c’est le même comportement qu’il a adopté et continue d’adopter avec le port du masque, pourquoi ne contrôle-t-il pas les lieux publics et les grands rassemblements (les mosquées, les décès…) les gens ne mettent pas les masques malgré les déclarations du Président Macky Sall et du ministre de l’intérieur sur le port obligatoire du masque. Trop c’est trop. ’’

A la question de savoir où ira l’argent, le conducteur rétorque, caustique : ‘’Dans sa poche.’’

Le pire est qu’on n’a personne pour nous défendre, ainsi nous avons décidé d’organiser une marche même si le citoyen n’a pas le droit de s’exprimer, encore moins de faire prévaloir ses droits. L’homme en tenue est un Dieu et le citoyen est un vague concept de la Constitution du Sénégal. ’’

Il faut préciser, pour extraire le sable qui est enfoui à environ deux mètres (2m) et même plus (selon les sites) de la surface du sol ; il faut donc creuser afin de déblayer la partie inutile avant d’atteindre la couche recherchée. Cette opération de déblayage se fait par des ouvriers qui procèdent en même temps au chargement des camions avec un matériel de travail réduit à : la pelle et la houe.

Boubou Barro / Tambacounda.info /