La Chine lance sa première sonde vers la planète Mars

 

La Chine a lancé, jeudi 23 juillet, sa première sonde indépendante vers Mars. La mission doit permettre de déployer un petit robot téléguidé pour explorer la planète rouge.

La sonde a été propulsée par une fusée « Longue Marche-5 », qui a décollé ce jeudi dans un épais nuage de fumée sous le ciel bleu de l’île chinoise de Hainan, dans le sud de la Chine. Comme à chaque fois, c’est la même magie des lancements réussis, rapporte notre correspondant dans la région, Stéphane Lagarde. Bouches ouvertes sous les masques et le chœur des « waouh ! » depuis le pas de tir de la base de Wenchang, quand la tête de la fusée Longue March-5 a passé les premiers nuages avec à son bord la sonde « Tianwen-1 » (« Questions au ciel-1 »), en hommage à un poème de la Chine ancienne qui traite d’astronomie.

Et d’ici quelque sept mois, si tout va bien, elle devrait se poser sur la planète rouge. La Chine profite de l’actuelle distance réduite entre la Terre et la planète rouge, 55 millions de kilomètres.

Avec cette mission, la Chine espère placer une sonde en orbite, poser un atterrisseur sur Mars, puis en faire sortir un petit robot téléguidé afin qu’il mène des analyses à la surface pendant quatre-vingt-dix jours : photographies, collecte de minéraux… Cette mission a évidemment une portée scientifique, technique, mais aussi politique. Le lancement de ce jeudi midi était sur tous les portables en Chine, car si l’exploit réussit, ce sera la première fois qu’un robot téléguidé non américain roule sur Mars.

La Chine a déjà fait rouler deux petits robots sur la Lune en 2013 et 2019, mais la distance Terre-Mars est 140 fois plus importante que le trajet Terre-Lune. La réussite de la mission n’est donc pas acquise.

La Chine n’est pas la seule à vouloir envoyer une sonde vers Mars cette année. Les Émirats arabes unis ont propulsé la leur (« Espoir ») lundi et les États-Unis en lanceront une (« Mars 2020 ») le 30 juillet.

(Avec AFP et Reuters)