Tambacounda : Abdou Karim Marico, Dage du ministère de l’économie maritime,… Et alors !

 

 

Je ne fais pas dans la fine bouche. Je ne verse pas non plus dans des dénigrements et autres attaques inutiles. Je veux juste manifester mon indignation. Indignation d’autant plus que, quand j’avais entendu la nomination de Marico, un homme rompu aux arcanes des procédures pédagogiques, au poste de Dage du ministère de l’économie maritime, j’ai sursauté de joie. Joie, parceque je me disais que politiquement parlant, l’homme allait se refaire et profiter pour se faire une base politique solide dans sa ville. ( Dieu sait qu’il n’en a pas ou à une portion très congrue ) ! Joie encore, parceque je me disais que c’est l’occasion rêvée pour ce monsieur de faire profiter des jeunes de la ville voire de la région des nombreuses opportunités qu’offre le secteur de la pêche où il est promu à un poste stratégique. Malheureusement que nenni !

L’espoir a vite tourné à la déception. Rien n’est fait ! Et, si nous avons trop attendu pour coucher ces colonnes, c’est parce qu’on a voulu lui accorder un temps de grâce. Dommage ! Il aura manqué l’occasion d’inscrire son nom au fronton de la porte de l’histoire de la ville, parmi la constellation des grands hommes qu’elle aura connus et qui ont marqué de leur empreinte indélébile, leurs passages. Il risque de ne pas y figurer ou tout au moins, en bas de page, s’il ne change pas de façon de faire. Son avènement ne sera pas riche en souvenirs. Tous les gens nommés à des stations ont su faire profiter leurs populations pour ne pas dire leurs militants, qu’importe, ils auront essayé. Lui, depuis sa nomination à ce poste stratégique, qu’a-t-il apporté ou fait à la ville ? Pour la région, n’en parlons même pas. Évidemment, il faut bien s’enraciner d’abord pour pouvoir étendre ses tentacules. Et pourtant, il en a les possibilités et peut encore faire. Malheureusement, il n’a jusque-là convaincu personne. Excusez-moi, nous autres tambacoundois, je voudrais bien dire. Il n’a pas non plus su copier sur ses devanciers et sur son mentor politique. Eux, au moins, sont en train de marquer leurs passages. Ils ont fait recruté pas mal de jeunes de la ville, fait embauché ou trouvé des contrats, ne serait-ce que pour des durées déterminées. Albert Camus disait à propos de René Char ceci, ” j’aime votre bonheur, votre liberté, votre aventure, en un mot et je voudrais être pour vous le compagnon dont on est sûr, toujours. ” Ces mêmes mots ne peuvent pas être lus à Abdou Karim Marico car, il a raté le train de l’histoire pour avoir transformé l’espoir en déception. Il n’aura pas aussi réussi à motiver et encourager les aventures constructives dans lesquelles des personnes décidaient de se lancer en sollicitant son appui. Son œuvre et son service ne seront  pas consignés dans les livres de l’histoire de la ville pour témoigner du grand homme qu’il devrait être.

Cher inspecteur et directeur de l’administration générale et de l’équipement du ministère de l’économie maritime, ressaisissez-vous pendant qu’il est encore temps, la balle est encore au rebond.

Wasalam !

Abdoulaye Fall  / www.tambacounda.info /