la bataille entre “nés pour diriger” et “nés pour être dirigés” aura lieu.

 

 

En Afrique, il existe malheureusement des individus sociaux qui croient dur comme fer qu’ils sont nés pour diriger, et que les autres sont nés pour être dirigés. Cette situation ne saurait perdurer, cela est clair comme de l’eau de roche. Ceux qui sont “nés pour être dirigés” tiennent aussi à diriger ceux qui sont “nés pour diriger” et, s’ils ne veulent guère accepter ce jeu démocratique, il y aura justement des frottements, trop c’est trop !

Les familles Obiang Nguéma, Paul Biya, Sassou Nguesso,  Bongo, Eyadéma et que sais je encore constituent, entre autres, ces individus sociaux qui pensent que l’Omnipotent et l’Omniscient a ainsi fait le monde. Qu’il y ait des hommes et des femmes nés pour diriger et d’autres hommes et femmes nés pour être dirigés. Malheureusement, la liste tend à s’allonger avec en Côte d’Ivoire Alassane Ouattara qui brigue un troisième mandat, (ses partisans me rétorqueront que le vieux Konan Bédié est aussi dans les starting-blocks) avec Alpha Condé qui joue au plus futé en entretenant le suspens, (il pourrait créer la surprise). Sacré nom d’une pipe, pourquoi ces matamores tiennent à se cramponner au pouvoir si tant est qu’ils veulent servir et non se servir ? En ce millénaire de révolution scientifique et technologique, quel autre acte sérieux de développement économique de social peut-on poser et que l’on a pu faire en 10 ans ?  Soyons sérieux ! Les peuples ont suffisamment regardé faire et pourtant, depuis les indépendances, ce sont les mêmes problèmes qui se posent partout en Afrique: accès aux soins de santé primaires, à l’eau potable, à l’éducation, à la sécurité alimentaire, les fondamentaux de l’émergence. En 60 ans, les peuples sont encore là à parler de routes, de matériel agricole, de développement industriel avec tout ce que le continent a comme potentialités naturelles, de pertes de vie en donnant la vie, d’électricité, de communication, de formation professionnelle adaptée, d’emploi et autres et, pendant ce temps, des castes privilégiées au pouvoir se payent certains luxes et certaines folies (anniversaires, mariages, voyages, etc) à des coûts incroyablement exhorbitants. Maintenant que ceux qui sont nés pour diriger se le tiennent pour dit, ceux qui sont nés pour être dirigés tiennent aussi à diriger. C’est un principe démocratique pas difficile à comprendre. Dans ce continent, qui a tout pour émerger effectivement, plus personne ne doit agiter, sous quelque prétexte que ce soit, une histoire de troisième mandat. Que ceux qui sont là dépuis les premières décennies des indépendances ou qui ont passé au moins 20 ans au pouvoir et qui ceux qui ont 10 ans d’exercice du pouvoir fassent de la place. Il y a toujours une vie après le pouvoir !

Boubacar D TAMBA