GAMBIE – Violation du couvre-feu : L’Ecomig expulse 2 Gign sénégalais

 

 

Ils ont été pris lors d’une patrouille à Serrekunda durant le couvre-feu instauré dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, qui fait des ravages en Gambie. Il s’agit de 2 agents du Gign, qui ont été arrêtés par les soldats gambiens, qui menaient une banale opération de contrôle du respect de cette mesure ainsi que 22 autres personnes. Ils participaient à une fête d’anniversaire à Bijilo. Ce comportement de ces agents du Gign, qui assurent la sécurité du Président Adama Barrow, a irrité le haut-commandement de l’Ecomig, la force de la Cedeao chargée de la sécurisation de la Gambie, qui a joué un rôle central dans le départ de Jammeh du pouvoir. Le commandant Andy La-Anyane, chargé de communication de l’Ecomig, n’a pas caché sa colère en commentant leur comportement dans un communiqué : «L’Ecomig condamne cet acte de son personnel. En plus de son mandat, l’Ecomig a des procédures opérationnelles permanentes qui guident la conduite de chaque personnel. En plus des mesures disciplinaires strictes instituées, il est constamment conseillé à toutes les troupes de l’Ecomig de se conformer à toutes les lois de la Gambie, qui incluent des réglementations telles que le couvre-feu et d’autres protocoles Covid-19, entre autres. Il est donc inapproprié pour un membre du personnel de l’Ecomig d’aller à l’encontre de ces réglementations.»
En attendant, les deux gendarmes sénégalais ont été expulsés des rangs de l’Ecomig et renvoyés à Dakar où ils risquent d’autres sanctions. Cette mesure de rapatriement a été prise «afin d’envoyer un message fort à tout le personnel de l’Ecomig et de s’assurer qu’aucun personnel ne contrevient à l’une de ces réglementations, les deux soldats sénégalais impliqués ont été immédiatement rapatriés dans leur pays. Des mesures disciplinaires supplémentaires de­vraient être prises à leur encontre à leur retour au pays». Le commandant Andy La-Anyane «souhaite assurer au Peuple gambien qu’elle respectera à tout moment toutes les lois du pays et ne protégerait aucun membre de son personnel qui les violerait. Nous continuerons également de travailler en étroite collaboration avec les agences de sécurité pour garantir un environnement sûr et sécurisé, permettant aux citoyens de mener leurs activités normales en paix».

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