Coronavirus : Rome serre la vis contre les intrusions de la mafia

 

 

En moyenne, 150 «interdictions antimafia» par mois ont été prononcées en 2020, soit une hausse de 25% sur un an, selon des chiffres cités hier par le quotidien «La Repubblica». Il s’agit d’une mesure administrative excluant une entreprise des contrats avec l’administration publique dans le but de protéger l’économie d’infiltrations du crime organisé.

Les régions du sud de l’Italie figurent en première ligne, comme la Campanie (Naples) ou la Sicile, mais la Lombardie (Milan) arrive juste derrière, témoignant du transfert vers le nord des capitaux de la mafia. Les organisations criminelles profitent des difficultés rencontrées par les entreprises face à la crise sanitaire pour se porter à leur «secours».

Les secteurs les plus touchés sont la restauration, l’hôtellerie, l’agroalimentaire, la grande distribution et la construction. Mais la mafia cible aussi des sociétés du domaine de la santé, qui fabriquent des dispositifs de protection anti-Covid-19, des médicaments ou qui gèrent des cliniques privées.

Au total, 1400 interdictions ont été prononcées en 2020, avec une forte hausse (+33%) ces quatre derniers mois.

Les forces de l’ordre ont également constaté une forte augmentation de l’activité mafieuse dans le domaine des prêts avec usure et des activités sociales auprès des sans-emploi et des tranches les plus défavorisées de la population, a indiqué hier le quotidien économique «Il Sole 24 Ore».

(AFP)