Afghanistan: Le cerveau de l’attaque contre l’université de Kaboul a été capturé

 

Les forces afghanes ont capturé le cerveau de l’attaque du 2 novembre contre l’université de Kaboul où au moins 22 personnes, des étudiants pour la plupart, ont été tuées, a annoncé un haut responsable samedi. Au moins 27 personnes ont également été blessées lorsque trois hommes armés ont pris d’assaut l’université pendant des heures, allant de salle en salle à la recherche de victimes.

«Le cerveau de l’attaque de l’université de Kaboul a été arrêté», a annoncé le vice-président Amrullah Saleh sur sa page Facebook. L’attaque, durant laquelle les trois assaillants ont été tués, avait été planifiée par un insurgé nommé Adil, selon Amrullah Saleh.

Il avait été recruté par le réseau Haqqani, a-t-il précisé, faisant référence à un groupe lié aux talibans, crédité des attaques les plus complexes. «L’attaque a été menée afin de diffamer et de faire pression sur le gouvernement, ainsi que de lui donner l’air faible devant le peuple», a continué Amrullah Saleh, sans donner le nom de famille d’Adil.

En plein jour

Le massacre a eu lieu en plein jour, alors que les violences n’ont fait qu’augmenter à travers l’Afghanistan ces derniers mois malgré l’ouverture de pourparlers de paix à Doha entre les talibans et le gouvernement en septembre.

Adil, un ancien étudiant de la charia (loi islamique), venait de la province du Panjshir, mais sa famille vivait dans les environs de Kaboul, a expliqué Amrullah Saleh, ajoutant qu’Adil «avait disparu depuis trois ans et, selon des rumeurs, était parti s’entraîner pour la guerre».

Selon le vice-président, Adil a confessé durant son interrogatoire avoir reçu des armes du réseau Haqqani, auquel de multiples attaques sanglantes contre les forces étrangères et des civils ont été attribuées au fil des ans.

Peu après l’attentat, plusieurs hauts responsables ont accusé les talibans d’en être les auteurs. C’est cependant le groupe État Islamique qui a revendiqué le massacre, alors que les talibans ont rejeté les accusations d’Amrullah Saleh.

Quelques jours avant l’attaque de l’université, l’EI avait déjà revendiqué une attaque suicide près d’un centre éducatif à Kaboul, qui avait tué 24 personnes.

(ATS/NXP)