Lutte contre le terrorisme et le grand banditisme : L’armée teste ses capacités à Tamba et à Kédougou

 

 

 

Le Sénégal tiendra des manœuvres nationales du 20 au 28 novembre à Tambacounda et Kédougou dans la zone militaire numéro 4 appelée ‘’Falémé’’, a annoncé le général Fulgence Ndour, chef d’Etat-major de l’armée de terre et directeur des manœuvres hier, mardi 17 novembre 2020, lors d’un point de presse.

Selon lui, le choix est porté sur cette zone parce qu’elle est frontalière avec des pays de la sous-région et sous la menace terroriste. Elle est aussi choisie parce qu’elle est une zone aurifère et à grand banditisme. Ces exercices interarmées à dominante terrestre verront la participation de plusieurs entités de l’Armée Nationale. Il s’agit de l’armée de terre, celle de l’air et la marine nationale.

Toutes les autres forces de défense et de sécurité, à savoir la Police, la Brigade nationale des sapeurs pompiers, la Gendarmerie Nationale et les Eaux et forêts qui sont déployées dans cette zone seront au front. Au total, c’est un effectif de 3500 hommes qui seront engagés ainsi que 6 avions de combat.

D’après le général Ndour, la Gendarmerie sera fortement impliquée d’abord par ses brigades territoriales, ensuite par ses différents organes d’investigations et enfin par ses unités spécialisées dans la lutte contre le terrorisme telle que le GIGN.

« L’objectif principal de ces manœuvres est, selon les forces armées, l’intégration de toutes ces forces de défense et de sécurité dans la planification, le soutien et la conduite des opérations asymétriques », a dit le général Fulgence Ndour. Pour lui aussi, le défi de l’intégration dans la planification est déjà réussi parce que, dit-il, le groupe de planification créé depuis plusieurs semaines a intégré toutes les forces de défense et de sécurité.

Il explique que la manœuvre va se dérouler en deux phases, la première phase dite zonale sera conduite par le commandant de zone pour permettre au commandement territorial de prendre d’abord en compte l’ennemi avec les moyens qui sont organiques. Et la seconde phase dite nationale va correspondre à un aggravement de la situation donc à l’engagement de moyens plus conséquents.

Le chef de l’armée de terre soutient qu’entre autres objectifs, c’est que « cet exercice permet d’abord de tester notre capacité d’intégrer toutes les forces de défense et de sécurité en vue de réaliser une mission ou de conduire des actions asymétriques. Ensuite, il permet de tester la valeur opérationnelle de nos unités. Depuis un certain temps, nous nous sommes engagés à capaciter nos unités à faire face à ce genre de menace ».

Et de conclure : « Et même mieux, nous avons spécialisé certaines unités pour réagir en cas d’attaques terroristes, c’est l’occasion pour nous de tester leurs valeurs opérationnelles ».

Sud Quotidien