Tambacounda – Bembou – Sabadola: la “route de l’or”, une horreur pour sa population

 

 

L’état de l’axe Bembou – Sabadola, encore appelé la « route de l’or », est depuis quelques années une calamité pour les populations, du fait des maux qu’il occasionne.

Samedi 14 novembre, les jeunes de la commune de Khossanto ont tenu une conférence de presse au foyer des jeunes. Avec leurs brassards rouges, ils ont exigé le bitumage du tronçon Bembou – Sabadola. Cette route est une honte pour le département et pour la région de Kédougou, considèrent-ils.

En effet, la « route de l’or » tient son nom du fait de l’importante quantité de ce métal précieux qui est transportée par des voitures sur cet axe. Il est aujourd’hui dans un état de délabrement avancé. Le bitumage de ce tronçon, une doléance vieille de neuf ans, tarde à se concrétiser. Pire, l’état de ce tronçon cause beaucoup de désagréments à la population. La poussière soulevée lors de passages très fréquents des voitures est à la base d’une pollution de la ville.

Selon Moussa Ibrahima Cissokho, Président du Conseil d’arrondissement de la jeunesse (CAJ), à cause de cette situation, au moins 10 jeunes ont perdu la vie entre 2011et 2019. Une poussière qui rentrent jusque dans les cuisines et rendent les aliments impropres à la consommation, sans compter la toux, le rhume et d’autres maladies notées chez les enfants et les personnes âgées.

Une femme présente à la manifestation n’a pas manqué d’expliquer tous les désagréments qu’elles ont au marché, à cause de la poussière qui recouvre leurs marchandises et produits. A l’en croire, ce sont toutes ces raisons qui font qu’il est urgent que la route soit goudronnée. Ils disent ne pas comprendre que cet axe, qui est emprunté par de voitures de grandes entreprises qui mettent beaucoup de sous dans les caisses de l’Etat, puisse être dans cette situation. Chaque jour, ce sont des tonnes d’or qui sont transportées sur cette route par les camions, ont-ils dit.

Aujourd’hui, ils interpellent l’Etat et tous les partenaires financiers et techniques à prendre à bras le corps cette question, afin de permettre aux populations de vivre dans de bonnes conditions tout en préservant leur santé. Car ils sont fatigués, disent-ils, de devoir fermer les portes de leur maison et de s’y enfermer quand les orpailleurs rentrent du travail.

Si rien n’est fait, les jeunes de Khossanto comptent organiser des marches pacifiques les mois à venir et d’autres actions suivront, conclut le président du CAJ. Ces jeunes disent ne réclamer qu’un droit universel: celui de vivre en respirant un air pur.

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