Le coordonnateur du PNLP fait le point de la campagne d’aspersion intra-domiciliaire

 

La prévalence du paludisme a ’’beaucoup diminué’’ dans les localités du nord du Sénégal qui ont bénéficié d’une campagne d’aspersion intra-domiciliaire d’insecticides de juillet à septembre, a révélé mardi, à Thiès, le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP).

“L’évaluation nous a montré que sur l’objectif qu’on s’était fixé d’atteindre 85% des ménages qui étaient éligibles, plus de 85% de ces ménages ont été pulvérisés avec les produits permettant de réduire les moustiques qui sont responsables de la transmission de la maladie”, a dit le docteur Doudou Sène.

Il s’adressait à des journalistes, en marge d’un atelier d’évaluation de la campagne d’aspersion intra-domiciliaire (AID) dans la zone nord du pays.

Des élus territoriaux des localités bénéficiaires ainsi que des agents de santé prennent part à cette rencontre-bilan organisée par le PNLP à la région médicale de Thiès.

Cette campagne de désinsectisation s’est traduite par le constat, au mois de novembre, d’un nombre de cas de paludisme qui a “beaucoup diminué” dans la zone, a dit le responsable du PNLP.

La campagne d’AID, s’est déroulée en deux phases : l’une au nord (Matam, Kanel, Ranérou), une partie de la région de Louga, et la dernière partie dans les régions de Tambacounda, Kédougou et Kolda.

Les résultats ne sont pas uniformes à travers les différents districts ciblés au nord, mais Kanel est à 80%, Ranérou est à presque 90% et Linguère à 100%, a relevé le docteur Sène.

Selon lui, ces résultats “encouragent les efforts” de de l’Etat du Sénégal, en collaboration avec la Banque islamique de développement (BID), qui a financé cette campagne, inscrite dans un “projet global d’élimination du paludisme dans la zone nord”.

Ce projet concerne 25 districts répartis entre six régions médicales du pays, a précisé le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme.

Dans le Sud, où la campagne d’aspersion intra-domiciliaire à effet rémanent a été financée par l’USAID, avec l’appui du projet PMI Vector Link, des résultats similaires ont été atteints, a indiqué le docteur Sène.

“A part Kédougou où on était à 75%, du fait d’un refus lié à la Covid, l’objectif était dépassé dans les autres districts. Maka et Koumpentoum, étaient au-delà des 85%”, a-t-il souligné.

Le docteur Doudou Sène a précisé que cette stratégie “n’est pas isolée” et est mise en œuvre parallèlement à la distribution de moustiquaires, à la prise en charge précoce des cas, à la chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS) dans les sept districts des régions de Tambacounda, Kédougou et Kolda, ainsi que certaines parties des régions de Diourbel et Kaolack.

“Toutes ces stratégies nous ont valu des résultats très satisfaisants”, a-t-il dit, rappelant l’objectif de l’Etat du Sénégal d’atteindre l’élimination du paludisme d’ici 2030.

Aps