La résolution des conflits requiert une ’’solution globale et inclusive’’, selon Sidiki Kaba

 

 

Les Etats ont réalisé qu’il faut une solution globale et inclusive face à la violence et aux conflits, a souligné, jeudi, le ministre des Forces Armées, Sidiki Kaba, relevant que la seule réponse militaire était insuffisante.

’’Face à cette violence complexe et évolutive, les Etats réalisent que la seule réponse militaire est insuffisante et qu’une solution globale et inclusive est nécessaire’’, a-t-il dit.

’’Dans les pays n’ayant pas été ciblés directement par le phénomène de la violence aveugle, c’est donc la prévention qui est privilégiée’’, a ajouté le ministre en présidant le Cours inaugural du programme ’’Sécurité nationale 2021’’ du Centre des Hautes Etudes de Défense et de Sécurité (CHEDS).

Ce Cours inaugural a été présenté par le chef de département des Sciences Politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Professeur Abdourhamne Thiam. Il a porté sur le thème : ’’Enjeux et défis de la coopération sous régionale dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent en Afrique’’.

Sidiki Kaba a souligné que ’’pour être efficace, cette prévention doit se fonder sur un diagnostic lucide des causes socioculturelles, économiques et politiques de la violence’’.

’’Elle doit viser l’inclusion par un dialogue multi-acteurs devant aboutir à une société multidimensionnelle de l’être humain’’, a-t-il dit.

Ainsi, a-t-il ajouté devant la quatrième promotion du Master du CHEDS, ’’les réponses que nous devons apporter aux questions sécuritaires actuelles vont donc au-delà des seules actions militaires et requièrent des ressources humaines bien préparées aux nouveaux défis’’.

Il s’agira, selon Me Kaba, ’’de penser et développer des stratégies de sécurité nationale pouvant servir de tremplin pour les efforts de développement économique, social et indispensables à la promotion humaine’’.

Pour le ministre des Forces armées, ’’la situation sécuritaire dans une grande partie de la sous-région ouest africaine est caractérisée par sa fragilité, son évolution rapide et donc l’incertitude qu’elle contribue à installer progressivement notamment dans les espaces ruraux frontaliers’’.

Il a relevé que ’’l’examen de la carte sécuritaire actuelle du continent permet de voir clairement que l’action violente s’est beaucoup répandue en Afrique de l’Est et de l’Ouest’’.

’’Qu’elle soit d’origine locale, nationale ou transnationale, elle ne cesse d’enrôler de nouveaux acteurs et de consolider son lien avec la grande criminalité tout en essayant de tirer le maximum de profit des frustrations diverses d’ordre politique, économique et sociale’’, a-t-il expliqué devant des autorités civiles et militaires.

Selon lui, ’’c’est toute la raison d’être du Programme de Master Sécurité Nationale qui réunit des cadres nationaux des secteurs publics et privés, civils et militaires en vue d’approfondir leurs connaissances dans les domaines de Défense et de Sécurité et sur la géopolitique des espaces sous régional, régional et international’’.

Dans ce sillage, le directeur du Centre des Hautes Etudes de Défense et de Sécurité (CHEDS), le Général Mbaye Cissé, est revenu sur le thème du cours inaugural ’’Enjeux et défis de la coopération sous régionale dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent en Afrique’’.

Selon lui, ’’la question de la coopération entre les acteurs sous-régionaux de la prévention et de la lutte contre l’extrêmisme violent se pose toujours avec une grande acuité dans toutes les sous-régions du continent africain’’.

L’extrémisme violent s’y manifeste désormais sous des formes variées, en l’occurrence, par l’action violente directe sur les populations, les représentants et les symboles de l’Etat par la substitution à l’autorité publique là où l’Etat est absent, la criminalité transnationale organisée, a expliqué le directeur du CHEDS.

La cérémonie a été marquée par la remise des diplômes à la promotion 2020 du CHEDS.

APS