DECLARATION Macky sur l’initiative bilatérale pour se procurer des vaccins : «Des discussions sont en cours pour obtenir le Spoutnik V»

 

 

Le Sénégal est vraiment engagé dans la course pour l’obtention des vaccins disponibles contre le coronavirus. Invité sur Radio France internationale (Rfi) hier, le chef de l’Etat a fait savoir que les discussions avec les pays producteurs de vaccins continuent dans le cadre d’initiatives bilatérales. Ainsi, il informe être en contact avec la Russie afin d’obtenir le Spoutnik V.

Après s’être procuré 200 000 doses de vaccin contre le Covid-19 auprès de la Chine, le Sénégal continue de développer des initiatives bilatérales pour immuniser sa population contre cette maladie. Invité Afrique de Rfi hier, le président de la République a déclaré qu’il est en train de développer «des initiatives au plan bilatéral avec tous les pays producteurs de vaccins ou avec les groupes pharmaceutiques». A ce propos, Macky Sall révèle s’être «adressé à la Russie et au Président (Vladimir) Poutine».
A l’en croire, des discussions sont en cours «pour pouvoir obtenir également des Spoutnik V». Dans la même dynamique, il ajoute que déjà des initiatives sont lancées «vers Johnson & Johnson, et même Pfizer».
Profitant de cette occasion, le Président Sall a lancé un appel aux pays du G7 afin que l’Afrique ne soit pas laissée en rade dans cette course aux vaccins. Selon lui, «l’Afrique attend de ses partenaires traditionnels, en particulier des pays du G7, que des vaccins soient partagés».
En outre, le Président Macky Sall a souligné les efforts du continent pour pouvoir disposer de vaccins contre le Covid-19. «L’Afrique a mobilisé des ressources également au-delà de l’initiative Covax, il y a l’initiative africaine avec l’Ua qui a mobilisé plus de 270 millions de dollars».

«Si nous voulons que la lutte soit efficace, il faut un mandat robuste»
Par ailleurs, le chef de l’Etat, lors de cette interview, s’est prononcé sur la lutte contre le terrorisme en Afrique. D’après le Président Macky Sall, «si nous voulons que la lutte soit efficace, il faut, au-delà de l’appui de la France, un mandat robuste pour permettre aux troupes sur le terrain au Mali qui sont 14 000 de participer».
Interpellé sur la capacité de l’Afrique à faire face à cette menace, le Président Sall reconnaît que «nous avons des problèmes d’équipements, parfois des problèmes d’entraînements». Mais d’après le chef de l’Etat, l’explication c’est qu’il y a «15 ans, 20 ans aucune économie africaine ne pouvait investir sur l’armée avec les fameuses politiques d’ajustement structurel». Aujourd’hui, déclare-t-il, «nous avons besoin de renforcer les capacités de nos armées». Et pour cela, M. Sall fait appel à la solidarité. «Il ne faut pas que le combat soit seulement mené par les pays du G5 Sahel, il ne faut pas que la France soit le seul pays en Occident qui envoie des troupes au sol, il y a d’autres pays européens qui commencent à s’engager puisque la sécurité de l’Afrique c’est la sécurité de l’Europe, c’est la sécurité mondiale», a-t-il plaidé.
Dans cette lutte contre le terrorisme, le Président Sall est convaincu qu’il faut en plus de la coopération, de l’intelligence et du renseignement. Pour lui, le fait que des gens soient arrêtés au Sénégal Oriental pour une appartenance supposée à des mouvements terroristes montre que «nous ne sommes pas épargnés». «Leur objectif, c’est d’atteindre l’Océan Atlantique. Donc, que ce soit le Sénégal ou les autres pays côtiers qui sont les derniers remparts, il faut qu’on se prépare à rentrer dans la bataille», a-t-il dit. A la question de savoir s’il faudrait discuter avec les terroristes, le Président Macky Sall dit être contre ce procédé.

LEQUOTIDIEN.SN