France: Le variant anglais représente «à peu près la moitié» des cas

 

Le variant anglais du coronavirus, plus contagieux, «concerne désormais à peu près la moitié des personnes» contaminées par le coronavirus en France, a annoncé jeudi le Premier ministre, Jean Castex, au cours d’une conférence de presse.

Ce variant, qui représentait moins de 40% des cas selon des chiffres diffusés il y a une semaine, fait craindre une explosion épidémique. «Nous savons depuis la fin janvier qu’il se diffuse à bas bruit et qu’il est susceptible de produire, à un moment donné, une nouvelle flambée épidémique parce qu’il est plus contagieux», a déclaré le chef du gouvernement français.

Les contaminations explosent

Ce variant anglais est déjà très prépondérant à Dunkerque (nord), où les contaminations ont explosé depuis deux semaines et ont conduit les autorités à imposer un confinement le week-end. Cette forme est également plus présente en Île-de-France (région parisienne), où le taux d’incidence progresse chaque jour et a encore bondi de 280 à 301 cas pour 100’000 habitants sur sept jours entre dimanche et lundi, selon les derniers chiffres diffusés jeudi par l’Agence régionale de santé.

«Il apparaît aujourd’hui que la situation épidémiologique et hospitalière dans d’autres agglomérations ou départements suscite une vigilance maximale car ces territoires cumulent des indicateurs défavorables: un niveau d’incidence élevé, autour de 250 cas pour 100’000 habitants, une part de variant supérieur à 50%, une pression hospitalière proche du seuil critique et, enfin, une circulation virale qui commence à s’accélérer sérieusement», a ajouté le chef du gouvernement.

Départements concernés

Vingt départements au total sont concernés: en Île-de-France, dans une grande partie des Hauts-de-France (nord) et de Provence-Alpes-Côte D’Azur (sud-est), ainsi que les départements du Rhône (est) et de la Drôme (sud-est), notamment.

Malgré la dégradation de la situation sanitaire, «il faut tout faire pour retarder» un confinement afin de «laisser à la vaccination le temps de produire des effets», a toutefois estimé Jean Castex. «Le confinement est un levier auquel nous devons recourir quand on ne peut pas faire autrement. Il faut le faire à bon escient, au bon moment et dans la bonne mesure», a-t-il ajouté.

(AFP)