Refus de déférer à sa convocation : Sonko, « Wax Waxeet » ou « Sweet » d’une stratégie de défense?

 

Accusé de viol par Adji Sarr, une nymphe employée dans un salon de massage, à Dakar, le député Ousmane Sonko n’a toujours pas été entendu dans cette affaire. La faute à son refus de déférer à la convocation qu’il a reçue en début du mois de Février.

Il l’avait fait savoir lors de la conférence qu’il avait tenue le 7 Février à son domicile. « J’ai reçu ici une convocation qui m’a été amenée par un commandant pour affaire me concernant à la brigade de recherches. Après concertation avec mes avocats, nous avons décidé de ne pas déférer à cette convocation », avait -il fait savoir.

Pour le député, cette convocation devait répondre aux règles de l’art. Les lois doivent être respectées, avait-il exigé. « Si une procédure est établie vous devez la respecter », avait-il ajouté. En effet pour Sonko, on ne peut pas convoquer un député en cours d’exercice de mandat sans requérir au préalable l’avis de l’assemblée par la levée de l’immunité. « Ils peuvent le faire dans 48 heures ou en 24 heures parce qu’ils ont leur assemblée nationale, s’ils lèvent l’immunité parlementaire mardi à 9h, à 9h 5 j’irais leur répondre, mais autrement j’exige le respect de la procédure 

Qu’est ce qui a changé entre-temps pour pousser Ousmane Sonko au « Wax Waxeet » ? En effet, lors de sa déclaration à la presse aujourd’hui à Kër Maodo, siège de PASTEF/Les Patriotes, Sonko a changé de fusil d’épaule. Le discours guerrier est toujours le même, mais des nuances ont été apportées à la déclaration sur la décision de répondre à la convocation. Récusant à tout va, il a eu besoin de préciser avoir dit qu’il ne répondrait que « si son immunité est levée et les règles respectées ». Et que Macky Sall, le chef de l’Etat qu’il accuse d’être derrière ce complot devrait « se salir les mains s’il veut le liquider ».

Sonko déroule t-il la « Sweet » de sa stratégie ou est-il complètement dans le déni. Ou alors simplement avec les émeutes qui se sont déroulées dans la capitale, sait-il qu’il risque l’échafaud ? La question est posée. Et les sénégalais qui commencent à se lasser de ce feuilleton judiciaire, veulent voir son épilogue…

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