DECRYPTAGE Nouvelle méthode pour tricher, prétextant le Covid-19 : Les «faux tests» pour déstabiliser l’adversaire

 

 

Créer de «faux tests» pour déstabiliser ou affaiblir l’adversaire, c’est la nouvelle tendance notée au niveau des compétitions africaines. Après le cas de la Rd Congo et de son coach au Chan, des tentatives ont été aussi notées en Ligue africaine des champions cette semaine. La Caf est interpellée.

Le sélectionneur de la Rd Congo, Florent Ibenge, a été le premier à sonner l’alerte ; c’était à l’issue du dernier Chan organisé au Cameroun et remporté par le Maroc.
Une des équipes favorites du tournoi et éliminée par le pays hôte, la Rdc, avait accusé le Cameroun de tricherie et de déstabilisation de son équipe grâce aux tests Covid-19. Victime principale de cette supposée tentative de déstabilisation, l’entraîneur des Léopards A’ avait lâché une bombe face aux médias.
«J’ai été obligé de prendre des médicaments alors que je n’étais pas malade. Je n’ai jamais eu de Covid-19, mais ils ont dit que j’en souffrais. Ce n’est pas bien […] Ce n’est pas normal», a révélé un Florent Ibenge très remonté.
«Quand les résultats sont sortis avec 13 joueurs positifs, nous avons contesté les résultats et choisi de faire un nouveau test […] Dans toute notre délégation, seules 3 personnes ont été testées positives. C’est une très mauvaise image pour le Cameroun», déplore l’entraîneur congolais.
«C’est à la limite criminel. Et je ne suis pas le seul. Toute notre délégation a subi cela. J’ai des joueurs qui n’ont pas joué alors qu’ils n’avaient pas le Covid-19. Et je crois que ce n’est pas beau du tout. Il fallait qu’on le dise. On est dans le football, c’est la joie, l’amitié, la fraternité ; ce n’est pas tuer les gens», a confié Ibenge à la conférence de presse d’après-match.
Les résultats jugés faux ont amené la délégation congolaise à demander une contre-expertise auprès de la Caf. Les résultats de ces nouveaux tests révèleront seulement 3 cas positifs contre 13 annoncés précédemment, semant désormais de gros doutes sur les tests Covid-19 effectués depuis le début du tournoi. Ce qui explique sûrement cette sortie musclée du coach congolais.

Lamine Ndiaye et le Horoya ont eu leur dose
En déplacement mardi dernier en Afrique du Sud pour jouer contre le Kaizer Chiefs (0-0) en phase de poules de la Ligue des champions, le Horoya Fc a aussi eu sa dose. En effet, Le Quotidien a appris que l’équipe championne de Guinée, coachée par le Sénégalais Lamine Ndiaye, a été surprise d’apprendre des organisateurs, la veille du match, que trois membres de sa délégation ont chopé le virus du coronavirus. A savoir le coach Lamine Ndiaye, le préparateur physique et un de leurs meilleurs attaquants, tous contrôlés positifs.
Evidemment, une telle nouvelle aussi grosse ne pouvait ramener la sérénité dans le camp guinéen qui avait laissé à quai le latéral gauche sénégalais, Khadim Diaw, pour les mêmes motifs. Surtout que les Guinéens avaient en mémoire leur mésaventure au Maroc où 8 joueurs, déclarés tous positifs, ont raté la demi-finale de la Coupe Caf contre le Pyramids d’Egypte (0-2), joué à Casablanca en octobre dernier.
Sentant un coup fourré qui aurait privé de banc Lamine Ndiaye dans un match aussi important, les dirigeants guinéens ont exigé dare-dare une contre-expertise (tests rapides) le matin, jour du match. Et comme par extraordinaire, les tests de Lamine Ndiaye et des deux autres sont revenus négatifs (défense de rire).
Du coup, le technicien sénégalais pouvait tranquillement s’installer sur son banc et coacher son équipe avec son préparateur physique à ses côtés et son attaquant sur la pelouse. Cerise sur la gâteau : Horoya a ramené un point précieux de Johannesburg.
Avec les nouvelles échéances qui se profilent à l’horizon, tant au niveau des compétitions de clubs que des éliminatoires de la Can 2021, la Caf est interpellée par rapport à cette nouvelle méthode de triche. Comme quoi, cette pandémie du Covid-19 donne bien des idées à ceux qui ignorent le mot fair-play.

LEQUOTIDIEN.SN