Tambacounda : Idrissa wone, vice-président de la Mges, “Malgré les 9 milliards que l’état nous doit, la mutuelle a toujours fait face à ses obligations vis-à-vis de ses adhérents”.

 9 milliards de nos francs, c’est le montant que l’état doit à la mutuelle générale de l’éducation, du fait du non reversement des cotisations  des adhérents. L’information émane de Idrissa Wone. L’homme est le vice-président de la structure chargé de la micro-assurance santé. Il a fait à la presse lors d’une tournée qui l’a mené dans la capitale Orientale.

Si la mutuelle des enseignants du Sénégal a traversé une crise, c’est en grande partie due au non reversements des cotisations de ses membres par l’état. Depuis un assez long moment, les cotisations des adhérents peinent à être reversées par le ministère des finances. Ce qui crée des difficultés aux responsables de la structure qui a beaucoup de charges à assurer. Seulement, a informé son vice-président en charge de la micro-assurance santé, cela n’a pas fait couler pour autant la structure. Le président et son équipe ont tout fait pour gérer la situation. Malgré toutes les difficultés rencontrées, expliquera, Idrissa Wone, ” nous avons tout le temps durant, pris en charge les hospitalisations,  les frais d’analyses et les ordonnances des adhérents “. Avec les partenaires comme les pharmacies et les hôpitaux, on a su trouver un terrain d’entente et gérer la situation. L’état des lieux donne aujourd’hui lieu à une dette de près de 10 milliards que l’état doit à la Mges. Et c’est pourquoi, il était nécessaire de descendre à la base, rencontrer les adhérents et leur faire part de la situation. Toutefois, soutient-il, il a été trouvé un terrain d’entente avec l’état qui s’est engagé à épurer le montant dans le temps. Une ardoise de 3 milliards annuel est retenue pour être versée à la mutuelle sur trois ans. Déjà, le milliard de francs versé durant ce trimestre, témoigne de la bonne volonté de l’état d’éponger sa dette. Et cela a permis à notre structure de retrouver un souffle et de pouvoir à son tour, payer ses partenaires. Ce qui fait qu’aujourd’hui, toutes les pharmacies dans la région du Sénégal Oriental sont payées. Il ne reste que l’hôpital régional à qui nous devons plus de 40 millions. Nous lui avons versé un acompte et avons trouvé ensemble avec ses responsables, un moratoire qui nous permet d’apurer toute la dette.

C’est l’occasion soutient-il, de remercier ces différents partenaires qui ont fait montre de beaucoup de compréhension pour qu’on puisse gérer la situation. N’eut été cela, beaucoup de désagréments allaient se produire. Aux adhérents, le chargé de la micro-assurance santé appellera à beaucoup plus d’engagement et de responsabilité pour le bon fonctionnement de la mutuelle.

Comme perspective, il a annoncé la mise en place d’un centre de consultation au niveau du siège de la mutuelle àTamba. Cela pour permettre aux adhérents de pouvoir bénéficier de soins rapides et efficaces mais aussi, il permettra de mieux circonscrire la fraude dans l’établissement des bons de commande de médicaments et des lettres de garantie. Mieux, il permettra à la mutuelle dans le cadre de la responsabilité sociétale d’entreprise, d’offrir aux populations riveraines du siège l’occasion de se faire consulter sans bourses déliées,  a expliqué, le mutualiste.

Abdoulaye Fall /