Crimes lors de émeutes: l’État ne protégera pas les responsable, selon Sidiki KABA

 

 

“Il ne faudrait pas croire qu’un policier ou gendarme, dans le cadre de ses actions, s’il commette un acte qui est répréhensible du point de vue de la loi, ne sera pas puni.” L’assurance est du ministre des Forces armées, qui annonce une commission d’enquête chargée de rétablir toute la vérité autour des émeutes de mars 2021.

Une commission d’enquête qui va rétablir la vérité sur les violences qui ont causé plus d’une dizaine de morts lors des évènements du 6, 7 et 8 mars dernier sera mise en place. C’est ce qui est ressorti du face-à-face, ce jeudi, du ministre des Forces Armées et les journalistes.

Selon Me Sidiki Kaba, le Gouvernement n’a pas l’intention de protéger les responsables de ces crimes. À l’en croire, toute la vérité sera rétablie, dans ces violence, par cette commission en gestation. « C’est parce qu’il y a des accusations de toute sorte, beaucoup de choses ont été dites sur les forces de l’ordre accusées d’être responsables de ce qui s’est passé », a-t-il souligné. « J’ai précisé, n’eut été leur sang-froid, leur professionnalisme, peut être qu’on aurait un bilan beaucoup plus lourd. Face à ces accusations, la meilleure façon de rétablir la vérité, c’est de mettre une commission en place. »

D’après les explications du ministre, cette commission ne sera pas composée uniquement des gens du pouvoir. Elle sera ouverte aux membres de l’opposition comme ceux de la société civile. L’objectif est qu’elle puisse travailler en toute indépendance pour situer les responsabilités. « Lorsque vous donnez l’exemple des Parcelles assainies (des images d’une vidéo montre un policier tire sur un manifestant : Ndr), il ne faudrait pas croire qu’un policier ou gendarme, dans le cadre de ses actions, s’il commette un acte qui est répréhensible du point de vue de la loi, ne sera pas puni. Je n’exonère pas les forces de défense et de sécurité. J’ai dit qu’elles ont préféré reculer en adoptant une posture qui n’est pas celle d’une agressivité. Maintenant, dans le feu de l’action, il peut y arriver, pour maintenir l’ordre, des actes qui sont de nature à violer la loi. Auquel cas, la commission va rétablir la vérité », a déclaré le ministre des Forces Armées.

Emedia