Casamance: Le Cercle des intellectuels et universitaires du MFDC dénonce les agissements contre-productifs des ONG

 

Le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), aprés un long silence, est sorti ce week-end de son mutisme pour dit-il, informer et attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale ” qu’il n’est ni en contact, ni en négociation avec l’État du Sénégal”.

“Le MFDC tient également à préciser qu’aucun de ses membres n’a jamais pris part à des rencontres ou séminaires en Casamance et au Cap Vert avec l’État Sénégal et des ONG. “C’est pour éviter d’aller à la table des négociations avec le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance que l’État Sénégalais, sous Macky Sall, a choisi de créer un MFDC fictif”,renseigne le communiqué qui était rendu public hier par le Cercle des intellectuels et universitaires du mouvement séparatiste. “Ce dernier est composé d’anciens combattants qui ont déserté le maquis casamançais, abandonné la lutte pour la libération du territoire du peuple de la Casamance depuis au moins une dizaine d’années et qui n’ont aucune idée des structures et stratégies de notre mouvement indépendantiste. C’est ainsi que deux réunions financées par deux ONG ont regroupé ces supposées et fausses structures dirigeantes du MFDC : l’une dirigée par Seyni Badji, qui s’est collé le sulfureux Daniel Diatta.

L’autre par Lansana Fabouré,  et la fraction d´Ibrahima Compasse Diatta. Les deux se sont tenues au frais des contribuables européens au Cap Skirring et au Cap Vert. Toutes ces initiatives ont été évidement prises sous le contrôle des services secrets de l’Etat sénégalais. Au cours de ces réunions ponctuées de déclarations honteuses et indignes du MFDC respectable, intelligent et stratège, sanctionnée par des déclarations portant des signatures clandestines et illégitimes, ils prétendent travailler à la réunification du MFDC politique et militaire. Ils prétendent aussi définir le cadre et l’option de résoudre de la question de la Casamance par les négociations”, lit-on toujours dans le communiqué paraphé par le Dr Apakéna Diatta et ses amis. ” Les autorités sénégalaises détiennent en prison 26 détenus politiques suite au massacre de Boffa, sans procès ; des détenus sur le point d’observer une grève de la faim.

Des enfants ont été assassinés à Bignona, à Diaobé et à l’Université de Dakar, sans que cela ne suscite la moindre condamnation des bricoleurs de la paix en Casamance en conclave au Cap-Skirring, Ziguinchor et à Praia. La discordance et la dissonance caractérisent toutes les interventions d’ONG et d’associations de la société civile dans le dossier Casamançais, car les bricoleurs de la paix pullulent partout : le GRPC jadis soutenu par Humanitarian Dialogue (HD) et Frederich Ebert – Lansana Fabouré qui ne s’entend plus avec Robert Sagna, COSCPAC travaillant avec Seyni Badji de Diakaye, lui aussi en différend avec Lansana Fabouré, financé par la fondation Frederich Ebert, la plateforme des femmes financés aussi par les mêmes ONG. Cela donne ainsi un tableau malsain de chasseurs de primes tels des vautours qui volent autour de la Casamance moribonde, meurtrie. Cela fait plus de 40 ans que des ONG qui se financent grâce aux larmes et au sang des Casamançais ne parviennent à aucun cessez-le-feu, même pas Sant’Egidio, aucun accord de paix, aucun cadre de développement pour nos populations”, a dénoncé avec la dernière energie le Cercle des intellectuelles et universitaires du MFDC établi en Europe et un peu partout à travers le monde.

“Au regard de ces agissements, le MFDC qui dispose d´un plan cohérent de résolution politique du conflit, qui estime que la question de la Casamance transcende les gesticulations contre-productives des ONG, pour être un dossier dont la nature requiert l’implication d’Etat, dénonce tous ceux qui chassent les primes, ainsi que leurs bailleurs de fonds. Nous introduiront auprès des autorités compétentes des lettres de protestation contre ces ONG qui travaillent à diviser le MFDC et les casamançais, à entretenir le statu quo politique et militaire plutôt qu’à aider à l’ouverture d’un vrai processus de résolution du conflit en Casamance. Nous rappelons à ces ONG et aux chasseurs de primes casamançais que la résolution du conflit opposant l’Etat du Sénégal au MFDC passe par : la désignation conjointe d’un médiateur étatique, par l’acceptation de la problématique politique qui est à l’origine du conflit bientôt vieux de 40 ans, par les retrouvailles inter et intra casamançaises avec l’aide et sous l’égide de ou des Etats médiateurs conjointement choisis, par l’élaboration d´un texte d’accord devant sanctionner des négociations profondes, sérieuses en vue d´une paix qui ne soit «bâtie sur du sable mouvant», a conclu le communiqué.

IGFM