Bakel : atelier d’installation de la plate-forme multi acteurs (PMA) sur la gestion des connaissances sur l’irrigation.

 

 

L’adjoint au préfet du Département de Bakel, M. Jean Paul Sylvain Diatta, a présidé ce mardi 4 mai 2021 à 10 heures, à la salle de réunion de la préfecture, l’atelier d’installation de la plate-forme multi acteurs (PMA) sur la gestion des connaissances sur l’irrigation dans le département de Bakel.

Cette plate-forme a pour vocation de réunir et de rapprocher l’ensemble des acteurs locaux susceptibles d’intervenir dans la conception et la mise en œuvre des solutions d’irrigation dans les ZIP.

C’est pourquoi tous les acteurs (étatiques et non étatiques) ont fait le déplacement pour participer à cet important atelier.

On peut noter des présences remarquables dans la salle comme les sous-préfets des arrondissements de Moudery et de Bélé; le président du conseil départemental en l’occurrence M. Ibrahima Diallo dit Demba KA ; les maires des communes de moudéry, Bakel et Ballou ; les chefs de services techniques et financiers du département; le directeur régional du développement rural de Matam, M. Abdoulaye Camara ; le directeur de la SAED, M. Mbargou LÖ ; les représentants du projet PARIIS ; le chef d’antenne de l’ARD de Bakel, M. Mamadou Fadé ; Les représentants des groupements bénéficiaires ; le conseil de la jeunesse et la presse locale.

A l’entame des travaux, le préfet qui présidait la séance donnera tour à tour la parole à M. Modou Diouf, expert en irrigation PARIIS ; à M. Jean Faye, expert en gestion des canaux et communication et au directeur de la SAED, M. Mbargou LÖ pour leur présentation.

  A la suite de ces différentes communications, nous pouvons retenir l’essentiel qui se résume ainsi :

La PMA est une plate-forme de dialogue et de partage des bonnes pratiques en matière d’irrigation est mise en œuvre par le Projet d’Appui Régional à l’initiative pour l’irrigation au Sahel (PARIIS), qui concerne six pays du Sahel membres du comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel, CILSS, (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad). Le PARIIS est une émanation de la déclaration de Dakar, suite à la conférence de haut niveau sur l’irrigation au Sahel organisée au Sénégal, le 30 octobre 2013. Il s’agit pour ces Etats de combiner leurs efforts pour accroitre le rythme et la qualité des investissements dans l’agriculture irriguée, sur la base d’une approche participative et systémique de résolution des problèmes et de développement de solutions adaptées. C’est ainsi que les six pays ont mis en place avec leurs partenaires, le programme régional dénommé « Initiative pour l’irrigation au Sahel-2iS ».

Au Sénégal, le PARIIS intervient dans les régions de Diourbel, Fatick, Kaffrine, Kaolack, Kolda, Matam, Saint-Louis, Sédhiou, Tambacounda, Thiès et Ziguinchor à travers des zones d’interventions prioritaires (ZIP). Les principaux bénéficiaires du projet sont les exploitations agricoles familiales et leurs organisations ainsi que les structures partenaires.

La mise en œuvre du PARIS devra favoriser l’amélioration de la mobilisation des Eaux pluviales et des Eaux de crue à des fins agricoles dans les zones de bas-fonds. Ce qui permettra à moyen terme d’arriver à une culture irriguée productive, durable et rentable pour la création d’emplois et la sécurité alimentaire. Il s’agit à terme pour le PARIIS Sénégal, d’améliorer les capacités de planification, d ‘investissement et de gestion des parties prenantes et d’accroître les superficies aménagées pour la performance des systèmes irrigués. La stratégie du PARIIS est basée sur le « faire-faire », l’approche genre, la mise en place des ZIP ainsi que l’identification, la documentation et le passage à l’échelle des solutions d’irrigation.

Pour mener à bien cette mission, le PARIIS entend mettre en place, dans chaque zone d’intervention, des cadres de concertation sous forme de plates-formes Multi Acteurs (PMA) associant tous les acteurs locaux (opérateurs, bénéficiaires, services de l’Etat, collectivités…) afin d’accompagner la planification, la conception et la mise en œuvre des sous-projets en d’irrigation les concernant.

Ces PMA, placés sous l’autorité des gouverneurs de régions ou des préfets auront comme mission : de donner des orientations stratégiques sur la gestion des connaissances sur l’irrigation en mettant en avant l’ingénierie sociale ; de faire des plaidoyers pour la mise en œuvre effective des solutions d’irrigation ; Interagir entre les organisations de producteurs et les différends services techniques et financiers pour la levée, voire l’atténuation des contraintes de mise en valeur ; de plaider  pour la mise en place des moyens humains et matériels pour la promotion de l’irrigation.

De l’avis de tous les intervenants, ce projet vient à son heure car le secteur rencontre beaucoup de problèmes liés aux difficultés récurrentes d’irriguer les casiers mais aussi aux inondations des périmètres en certaines périodes hivernales avec ses lots de désolation sans compter les crédits impayés aux opérateurs ce qui créent de nombreuses tensions sociales.

L’espoir est encore permis et l’atelier prendra fin aux environs de quatorze heures avec la mise en place de la PMA qui sera présidé par le préfet du département sous la coordination du chef du SDDR ; le secrétariat exécutif sera assuré par le directeur de la SAED et toutes les autres structures sont des membres.

Abdou Khadre Mané /