Football: Les Anglais sèment le trouble à Porto

 

 

La finale de la Ligue des champions entre Chelsea et Manchester City se disputera devant du public à Porto, samedi soir: 6000 billets ont été attribués à chacun des deux finalistes. La vie semble reprendre son cours. Les fans anglais se sont donc rendus au Portugal durant la semaine et certains d’entre eux n’ont pas perdu leurs bonnes vieilles habitudes pendant cette parenthèse due au coronavirus.

La police antiémeute portugaise a dû disperser des supporters anglais qui se sont battus en pleine ville de Porto, au moment où ils rentraient à leur hôtel à 22h30, à l’heure du couvre-feu. Deux personnes ont été blessées après des échauffourées près de la gare de Sao Bento et dans le quartier populaire de la Ribeira.

La police a confirmé qu’un homme avait été emmené à l’hôpital Santo Antonio à la suite d’un incident survenu près de la gare.

Des fans de Manchester United pris à partie

Mercredi, des troubles auraient également éclaté après que des supporters de Manchester City ont commencé à narguer des fans de Manchester United en vacances, dont l’équipe venait d’être éliminée aux tirs au but par les Espagnols de Villarreal en finale de la Ligue Europa.

Les deux groupes se sont retrouvés dans la station balnéaire d’Albufeira. Les supporters des Red Devils s’étaient rassemblés dans des bars pour regarder leur équipe à la télévision et ceux de des Sky Blues ont fêté cette défaite comme si c’était leur victoire. Cela a déclenché des bousculades, suivies de bagarres dans la rue.

Aucune arrestation n’a été signalée. Et des sources policières ont déclaré que les deux incidents avaient été «résolus rapidement».

Une journée chaude sans geste barrière

À la veille de cette finale 100% anglaise, les supporters de Chelsea et Manchester City ont continué à affluer par centaines vendredi vers le centre de Porto, où ils attendaient la rencontre avec impatience en profitant des quais ensoleillés.

Vendredi en fin d’après-midi, dans les terrasses bondées du quartier de Ribeira, situé au bord du Douro, la plupart des supporters ne respectaient pas les gestes barrières ni le port du masque.

Massés sur les quais étroits, ils ont entonné les chants de leur club et allumé des fumigènes. Certains, éméchés, torse nu et la peau rougie par le soleil, toisaient la police portugaise, présente en nombre mais qui semblait vouloir s’en tenir à une «approche pédagogique».

Claude-Alain Zufferey/AFP