L’université du Sénégal Oriental : et si Bounama Kanté and Co étaient réellement compris !

 

 

Le combat que mènent M. Bounama Kanté et autres Bangaly Diallo, Ndeye Mareme Diarra, Mamoudou Diallo, M. Tine, Baye Kara, Mamadou Camara Ladaba, Virginie Mandiamé, etc… et que sais-je encore, est salutaire et légitime à tout point de vue. Il urge aujourd’hui que tout le monde en fasse sien et apporte sa pierre à la construction de l’édifice. L’université du Sénégal Oriental doit sortir de terre. Elle est aujourd’hui une demande sous-régionale pour ne pas dire nationale. Combien de filles et de fils de la région naturelle du Sénégal Oriental ont vu leurs carrières universitaires s’estompées faute de tuteurs dans leurs localités d’accueil ? Combien sont-ils des ressortissants du Sénégal Oriental à ne pas avoir eu la chance d’aller poursuivre leurs études à Dakar ? Autant d’interrogations qui devaient pousser à un sursaut d’orgueil chez les populations.

Malheureusement, les autorités n’ont encore rien compris ou feignent de ne pas comprendre. Qu’à cela ne tienne ! Elles risquent de rater le train de l’histoire. Au fronton du mur de l’université, elles n’y liront pas leurs noms.

Les populations de Koumpentoum viennent de montrer l’exemple. Dans ce pays avec ce système de gouvernance, tout s’arrache. Rien ne se négocie. Elles l’ont compris et sont passées à l’acte. Le résultat a suivi.

Des filles et fils de la région mènent le combat. A leur manière certes. Mais, ils y arriveront car ayant compris que Jeter un poignet de sable dans le Grand Canyon est toujours plus rassurant que l’observation passive du gouffre. C’est toujours autant d’espace gagné sur le néant. Seulement, s’ils étaient bien compris et à temps, le combat allait mieux se mener et les résultats suivraient très aisément.

Nos responsables politiques, nos élus locaux, tous devraient conjuguer leurs efforts et porter le dossier. Elles semblent vouloir se le faire conter ou attendre la moisson pour feindre un simulacre de participation. Nous leur rappelons juste qu’on n’extrait pas les feuilles à un arbre mais, on le laisse porter.

L’urgence prioritaire demeure certes la sécurité alimentaire cependant, il faut que le Sénégal Oriental dispose de son université comme le Sine Saloum, la Casamance et beaucoup d’autres bassins.

Il est encore temps pour rattraper le train de l’histoire qui sous peu, atteindra sa vitesse de croisière.

Tous nos hommages chers messieurs et mesdames, porteurs du dossier.

Abdoulaye Fall / Tambacounda.info /