RETARD DES CHANTIERS À L’AIBD : ALIOUNE SARR MET LA PRESSION À DOUDOU KA

 

 

Excédé par le retard dans la livraison des chantiers de l’État à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD), le ministres du Tourisme et du Transport aérien, Alioune Sarr, n’a pas manqué de remonter les bretelles à l’équipe de Doudou Ka, Directeur général d’Aibd S.A. C’était à Saly, hier, lors de l’atelier partage sur le plan stratégique hub aérien et touristique 2021-2025 et sur le pacte de stabilité sociale.

À l’occasion, la tutelle s’est voulue très claire, insistant sur le respect des délais dans la livraison des infrastructures aéroportuaires d’ici décembre prochain.

“C’est un programme clair et précis, donc il faut le mettre en œuvre sans délai, mais en respectant aussi les délais. Notre objectif, c’est que d’ici décembre, les travaux du Centre de maintenance et ceux de l’Académie des métiers de l’aéronautique démarrent”, a lancé le ministre.

LE MINISTRE AU DG : « PAS DE BUREAUCRATIE EXCESSIVE ! »

Le maire de Notto Diobass de poursuivre : « Nous ne pouvons plus accepter des délais longs pour la mise en œuvre des projets. Parce que le monde ne nous attend pas. La compétition est là et tout pays qui prendra du retard sera laissé en rade. Donc, pas de bureaucratie excessive ! Pas de bras cassés qui ne suivent pas. Les projets, il faut les mettre en œuvre. C’est l’instruction du chef de l’État. Maintenant, en tant que ministre, je n’accepterai pas pour une quelconque raison que les délais ne soient pas respectés. »

Puis, le ministre interpelle directement le Dg d’Aibd S.A. pour lui rappeler l’urgence de lancer les travaux : « Monsieur le DG (Doudou KA), je vous l’ai dit à plusieurs reprises et vous le rappelle, les objectifs visés sont particuliers. Tout en maintenant un très haut niveau de sécurité et de sûreté de l’aéroport, ces projets permettront de générer un accroissement significatif du trafic en faisant passer le nombre de passagers de 5 millions en 2025, à 10 millions en 2035. Avec une croissance des passagers de 30%, il faut créer un véritable hub aéronautique autour de l’Académie des métiers de l’aviation civile. Ce n’est pas normal qu’un aéroport sous régional soit là avec plus de 200 hectares disponibles et qu’il ne soit pas en mesure de mobiliser le secteur privé par la création des hôtels. Donc, avant le mois de décembre, il faut que les travaux démarrent immédiatement. On tourne en rond alors que les autres pays avancent », a-t-il martelé.

 

emedia