Italie: Deux frères de 5 et 10 ans abattus en pleine rue.

 

Un drame est survenu dimanche matin à Ardea (It), près de Rome. Deux frères de 10 et 5 ans ainsi qu’un homme de 84 ans ont été abattus en pleine rue. Le tireur, un individu de 35 ans, s’est barricadé chez lui après la fusillade et a mis fin à ses jours. Selon le «Corriere della Sera», Andrea P. est sorti de chez lui vers 11h et a croisé sur son chemin David et Daniel, qui jouaient tranquillement. D’après la grand-mère des enfants, le trentenaire leur a tiré dans le cou et la poitrine.

Leur père, assigné à résidence pour une affaire de drogue, s’est précipité sur les lieux. «Ils sont morts en tenant la main de leur papa», confie leur grand-maman. D’autres enfants se trouvaient sur place mais n’ont pas été blessés. Le suspect a ensuite ouvert le feu sur un homme de 84 ans qui passait par là à vélo, et qui n’avait aucun lien avec lui, ni avec les enfants. Une quatrième personne a échappé à la mort parce qu’elle se trouvait trop loin pour que les balles du tireur ne l’atteignent.

Le suspect vivait avec sa mère dans une villa achetée en 2019 à quelques dizaines de mètres du lieu du drame. Diplômé en ingénierie informatique, sans emploi, le trentenaire avait été soumis en mai 2020 à un traitement sanitaire obligatoire pour avoir agressé sa mère. Selon TGCOM 24, l’individu n’était visiblement pas traité pour des problèmes mentaux. D’après les autorités, il n’était quasi plus sorti de chez lui depuis près d’un an mais terrorisait le quartier.

Des voisins racontent avoir souvent vu Andrea P. sortir son arme quand il y avait une dispute ou quelque chose qui le dérangeait, que ce soit l’élagage d’un arbre ou un bruit près de chez lui. Personne n’avait porté plainte, mais plusieurs habitants avaient signalé l’arme aux autorités. «Pour une histoire de drogue, ils m’assignent à domicile et lui, avec son pistolet, personne ne le contrôle, et regardez ce qu’il a fait», s’est indigné le père de David et Daniel.

Pour l’heure, le mobile du suspect reste flou, mais un litige entre le tireur et le père des enfants pourrait être à l’origine du drame. «Ils se sont disputés ce matin, pour des raisons futiles. Avant de leur tirer dessus, il avait tiré sur une autre personne, mais il ne l’a pas touchée. (…) Je me demande comment quelqu’un comme ça, récemment sorti d’un centre de santé mentale, pouvait avoir une arme chez lui», explique Romano Catini, président du consortium de Colle Romito.

(joc)