Macky Sall à Ndioum: «Nous sommes et restons dans le temps de l’action»

 

 

Le président de la République Macky Sall a assuré hier à Ndioum être dans le « temps de l’action». Les nombreuses réalisations et infrastructures faites dans la zone l’ont été pour rompre l’injustice sociale et l’iniquité, selon lui. Aussi, a-t-il annoncé un programme spécial pour l’emploi des jeunes.
« Nous sommes et restons dans le temps de l’action. Le temps du Sénégal qui travaille pour de meilleures conditions de vie de ses populations ». Le chef de l’Etat s’est voulu catégorique, dimanche soir, au meeting tenu à Ndioum. Au terme d’une journée qui l’a vu lancer des travaux de Diatar-Halwar, la bretelle de Guédé-Village, inaugurer l’Espace numérique ouvert de Podor (Eno), lancer les travaux de la dorsale électrique de 170 kilomètres sur le chemin de Ndioum reliant la Nationale 2, des ponts aux villages…il a rappelé le «véritable parcours de combattant », jadis,  des populations pour se déplacer dans la zone et particulièrement sur l’Ile à  Morphil. Tous ces travaux entrepris l’ont été pour soulager ces populations des « pistes cahoteuses et des sables mouvants du diéry et du walo » qui constituaient leur lot quotidien.
« Tout voyage relevait d’une aventure longue et éprouvante. Les voyages s’effectuaient, par endroit, en pirogue, ce qui n’était ni plus sûr ni plus confortable. Nos parents qui se rendaient à Dakar disaient se rendre au Sénégal. Une formule d’ailleurs à la mode à Kédougou ou en Casa mance, simplement parce que ces populations ne se sentaient pas Sénégalais du fait d’un déficit d’infrastructures », a rappelé le Président. Pour lui, le Sénégal se confondait avec la capitale qui concentrait quasiment toutes les infrastructures. C’est pourquoi, a-t-il ajouté, le Plan Sénégal émergent (Pse) cherche, dans son axe premier, à combler ce « déficit d’infrastructures dans un esprit de justice sociale et d’équité », a explicité le chef de l’Etat fortement accueilli par une foule des grands jours. Il dira d’ailleurs que cet accueil est « inqualifiable, plus qu’exceptionnel ».
Poursuivant sa logique d’être dans le temps de l’action, il a rassuré, dans un discours où il a valsé entre le pulaar et le français, sur sa volonté à continuer à « travailler nuit et jour pour installer l’électricité pour chasser l’obscurité, de mettre des forages pour que les populations n’aient pas soif,  des écoles pour l’éducation ». Ou encore d’ « assurer la libre circulation des personnes et biens, valoriser le potentiel du terroir ». En un mot,  faire en sorte pour que les populations aient ce « sentiment d’appartenance » au Sénégal.
166 milliards FCfa investis dans le Fouta
Dans la même veine, il est revenu sur les 166 milliards de F Cfa investis dans les départements de Podor, Matam, Kanel pour rebâtir la Nationale 2 et les 200 kilomètres dans l’Ile à Morphil.
Il a dit être venu pour « apporter aux populations de Ndioum un programme spécial pour les jeunes avec un financement d’un milliard 900 millions de F Cfa articulé autour de 1050 emplois salariés et 450 bons de formation professionnelle ». Les tailleurs de la zone bénéficieront également du financement.
Le maire de la ville de Ndioum et ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Oumar Anne, a rappelé pour s’en réjouir les «innombrables efforts de l’Etat pour le désenclavement de la zone et les infrastructures qui ont changé le visage de la zone»..
Le guide religieux Thierno Madani Mountaga Tall a souligné qu’avec les « réalisations de l’Etat, les populations de l’Ile à Morphil sont totalement sorties du désenclavement ».
lesoleil.sn /