Grève contre la cherté des patentes : Les commerçants de Tambacounda ferment boutiques 

 

 

Contre la cherté des patentes, les commerçants prennent congé de leurs magasins et autres boutiques pour quelques jours.  Un mot d’ordre respecté par la plupart des vendeurs de boutiques dans la capitale orientale.

Des boutiques, magasins et cantines fermés. Des clients moins présents sur les lieux que d’habitude. Ce qui va impérativement impacter le chiffre d’affaires des commerçants. Nous sommes en plein centre-ville de la capitale orientale plus précisément au quartier Dépôt. Ici les activités commerciales sont au ralenti. La grève des commerçants vendeurs de boutiques et magasins est passée par là. 72 heures de grève à compter d’aujourd’hui. Jour marquant le début du mouvement d’humeur contre «la cherté des patentes, la taxe payée sur la grille que les commerçants utilisent pour sécuriser leurs marchandises, qui est de 36.000 francs l’année ». M. D, un commerçant qui tient une boutique, déclare : « Je suis là depuis plus de 8 ans. Je connais bien le marché. Aujourd’hui nous sommes en grève ». Le jeune homme de poursuivre : « Nous sommes en grève pour trois jours parce qu’on a haussé les patentes. On payait 15.000 F maintenant on veut ramener ça à 30.000F. Nous ne l’acceptons pas. Déjà on nous fait payer 3000F sur les grilles qu’on utilise dehors pour sécuriser nos marchandises. Nous sommes compréhensibles par rapport au passage des agents d’hygiène chaque mois pour contrôler l’état de certaines denrées pour le bien-être des populations. Nous voulons que cela cesse sinon on continue la grève ».
Ce mot d’ordre de 72 heures de grève décrété par les commerçants sera suivi par une rencontre le soir. « Nous avons une rencontre si rien n’est fait, nous allons poursuivre la grève ».

La grève a été également suivie à la lettre dans les autres quartiers de la ville où les commerçants ont baissé rideau. A Gourel également, les boutiquiers ne sont pas en reste. Là aussi « les commerçants n’ont pas travaillé aujourd’hui. Nous n’avons pas ouvert nos magasins parce que tous nos collègues sont en grève », informe O. N, un commerçant qui tient une boutique sur la route.

AL DIALLO