Tambacounda : 4,5 millions de francs d’épargne réalisés par les femmes de la Calebasse de Gourel.

 

Pour cette campagne 2021, les femmes de la Calebasse du quartier Gourel Diadié, membres du directoire régional des femmes en élevage ( Dirfel ), ont mobilisé près de 5 millions en épargne. Malgré l’impact du Covid19 sur nos activités, a laissé entendre Diawel Ka, présidente de l’association, nous avons réussi à épargner 4,5 millions de francs contre 7,5 millions lors de la précédente campagne. Seulement, dira-t-elle, nous voulons être accompagnées par des financements de l’état pour mieux contribuer dans l’approvisionnement correcte de la ville en moutons et autres produits fournis par les femmes de l’association.
” Si des financements conséquents nous sont octroyés, nous pourrons grandement contribuer dans l’approvisionnement de la ville voire la région en moutons “. C’est l’avis de Diawel Ka, présidente de la Calebasse de Gourel Diadié. Les femmes de son association font dans l’épargne pour s’autofinancer et s’entraider. Elles s’activent pour la plupart dans l’embouche. Seulement, elles manquent de soutien et de financements. Et pour pallier à  cela, depuis trois ans maintenant, elles se retrouvent toutes les semaines pour verser des montants à épargner. Les 50 membres versent hebdomadairement au minimum 1.000f par personne dans la caisse de l’association. Ce qui leur permet de se prêter entre elles de l’argent et d’éviter les taux usuriers des structures financières qui les dépouillaient de tous leurs revenus, ont-elles martelé. La première année, nous avions réussi à mobiliser 4,5 millions. L’année d’après, le montant a été presque doublé. Car, on est allé jusqu’à 7,5 millions. Cette année-ci, l’objectif était de flirter avec la dizaine de millions. Malheureusement, dira, la présidente, le Covid19 est passé par là. La maladie a eu des effets sur les activités génératrices de revenus des femmes, a soutenu, la présidente de l’association. Ce qui a fait que seuls, 4,5 millions de francs ont été épargnés.
Cependant, nous avons pu faire quelques investissements et prêter de l’argent aux membres désireuses à des taux défiant toute concurrence. Ce dimanche, il était question de partager une partie de l’argent pour permettre aux femmes de subvenir à quelques besoins familiaux avec la Tabaski en vue. Chacune recevra le montant qu’elle a épargné. Celles qui donnaient plus de 1000f, retrouveront de fortes sommes dans leurs enveloppes, ainsi de suite, a expliqué, Diawel Ka. Et voilà depuis trois ans maintenant, à la veille de la Tabaski, nous ouvrons la caisse pour partager l’argent afin de permettre aux femmes de mener des activités génératrices de revenus mais aussi, de pouvoir subvenir aux besoins de leurs familles.
Aujourd’hui, lancera, Seynabou Diop, animatrice de la Calebasse, les femmes ont réellement besoin d’être accompagnées par les structures de l’état. Elles doivent bénéficier des financements alloués par l’état pour mieux s’épanouir. Elles ont la volonté et l’expérience pour pouvoir mener à bien des activités génératrices de revenus. Cependant, déplore-t-elle, elles ne sont pas aidées. Avant de confirmer les propos de la présidente, ” si effectivement elles sont aidées, elles pourraient véritablement contribuer dans l’approvisionnement de la ville en moutons “. Les autorités doivent faire siennes les doléances de ces braves dames, exhorte, Seynabou Diop.
Abdoulaye Fall /