Féminicide dans le Var: «J’ai perdu un fils, mais je suis soulagée qu’il soit mort»

 

 

Soupçonné d’avoir abattu son ex-compagne dimanche dans le sud de la France, Marc F. a été retrouvé mort 36 heures plus tard. Sa mère livre un témoignage poignant.

La chasse à l’homme menée depuis dimanche par les gendarmes des Alpes-Maritimes s’est achevée mardi, avec la découverte du corps du fugitif. Soupçonné d’avoir tué son ex-compagne d’une balle dans la tête au Plan-de-la-Tour, Marc F. s’est donné la mort ou a été victime d’un accident. Pour l’heure, les autorités refusent de se prononcer sur telle ou telle piste. Un dénouement que la mère du suspect vit avec une certaine sérénité. «J’ai perdu un fils, j’ai perdu ma chair, j’ai perdu mes tripes, mais je suis soulagée qu’il soit mort», confie Anne-Marie à La Française estime qu’aucune autre issue à ce drame n’était envisageable: «Il a enlevé la vie, et c’est une vie avec une vie, une vie pour une vie. Je n’aurais pas pu concevoir que Doriane soit morte et pas lui», explique-t-elle. Le procureur adjoint de Draguignan, Guy Bouchet, avait indiqué que Marc F. «entretenait, ou avait entretenu, sur une courte période de temps, une relation avec la victime». Rapidement, Doriane avait pris conscience du «caractère harcelant» de son compagnon et cherchait à s’en éloigner.

Ce comportement n’avait pas non plus échappé à la mère de l’intéressé. «Ça fait longtemps que je ressentais une très grosse angoisse, quelque chose qui n’allait pas. Marc buvait, mangeait, vivait Doriane, en un laps de temps de deux mois. Je savais que c’était très fragile et en même temps peut-être dangereux», explique Anne-Marie. Si elle a accepté de s’exprimer dans les médias, c’est notamment pour faire passer un message aux proches de la victime, surtout à sa fille de 11 ans. «Mon cœur saigne pour la petite Zoé», glisse Anne-Marie.

Une marche blanche en hommage à Doriane aura lieu ce dimanche dans le village où elle vivait, au-dessus de Sainte-Maxime.

(joc)