Tambacounda: “Sama carte électeur moy sama Kayitou Keur” l’avertissement des populations de Sare Guilèle.

 

 

” Sama carte électeur moy sama Kayitou Keur. ” Entendez, ma carte électeur est mon titre de maison. C’est la nouvelle trouvaille initiée par les populations de Cité Charbon du quartier Sare Guilele pour exiger des autorités les papiers de leurs maisons. Lotis depuis 2008 par feu, le maire WouryBà,  les actes administratifs peinent toujours à être délivrés.  Suffisant pour que les populations fulminent, ” Nous allons voter contre le régime si rien n’est fait d’ici les élections locales à venir “. Sorties en masse, elles ont donné de la voix pour manifester leur ras-le-bol.

Les autorités actuelles auront maille à partir avec les populations de Sare Guilele plus précisément celles de la Cité charbon. Ces dernières exigent leurs titres de maison et de meilleures conditions de vie. Sans quoi, elles voteront contre le régime, ont-elles menacé. Ce dimanche, elles se sont retrouvées pour se faire entendre. Saliou Coulibaly d’expliquer que depuis 2008, l’ancien maire, feu Woury Bà avait procédé au lotissement de la zone. Seulement, notent-ils, les autorités municipales actuelles peinent à nous délivrer nos actes administratifs. C’est pourquoi, a rugi, le porte-parole des indignés, nous en avons assez des promesses non tenues. Aujourd’hui, la trouvaille c’est ” Sama carte électeur moy sama Kayitou Keur. ” Nous ne voterons que pour celui ou celle qui aura fait sienne notre doléance, a martelé, Daouda Diop, un habitant du quartier. Il poursuit furax, l’ancien maire, Woury Bà avait tout fait. Il ne restait que la délivrance des actes administratifs. Ce que peine à faire l’actuel maire de la commune. Et pourtant, relève, Daouda Diop, à chaque fois il est procédé à de nouveaux lotissements dans la zone. Et quant à nous populations riveraines on peine à entrer en possession de nos actes administratifs. C’est inadmissible, rugit-il. Évoquant les conditions de vie, elles sont quasi moyenâgeuses, ici, explique-t-il. Il n’y a pas de routes praticables, l’électricité y est encore un luxe, de l’eau courante il n’y en a pas dans la zone, entre autres manquements évoqués. Trop c’est trop, ont tempêté, les populations. Nous sommes fatigués par les nombreuses promesses non tenues. ” Aujourd’hui  nous signifions à qui veut l’entendre, si nos doléances ne sont pas satisfaites, nous saurons nous déterminer lors des élections “.

Abdoulaye Fall /