VERS UNE RÉFORME EN PROFONDEUR DU SECTEUR NUMÉRIQUE

 

L’Etat du Sénégal vise à moderniser la loi qui régit les données à caractère personnel. Les réflexions sont en cours, selon le ministre de l’Economie numérique et des télécommunications. Yankhoba Diattara a présidé, ce mardi, un atelier de régulation et de la Compliance dans la gestion des données personnelles. Une occasion qu’il a saisie pour revenir sur l’importance de la gestion des données personnelles dans un monde en perpétuelle mutation. « Dans la gestion des données à caractère personnel, l’Etat du Sénégal avait légiféré en 2008. Il y a également la CDP (Commission de Protection des Données Personnelles du Sénégal). Mais, nous sommes dans un secteur très dynamique. Le secteur numérique est, d’une manière générale, très évolutif. Aujourd’hui, nous constatons que son évolution dépasse souvent loin celle du cadre juridique et réglementaire. De ce point de vue, certaines dispositions deviennent caduques très rapidement compte tenu du dynamisme du secteur », a renseigné M. Diattara.

Aujourd’hui, le modèle de la Compliance semble être la meilleure option. Il consiste, selon le ministre, à réguler le secteur pour anticiper les contentieux, les conflits internes dans les entreprises. « Il y a une prise de conscience de l’importance de la gestion des données personnelles. Mais la grande masse n’a pas encore maîtrisé certains aspects techniques. Mais il est de la responsabilité des entreprises qui collectent les données de l’Etat de réguler, prendre les dispositions pour que les populations soient protégées », a fait savoir le ministre de l’Economie numérique.

Il faut dire que l’Etat, à travers le ministère de l’Economie numérique, est en train de mettre en œuvre la Stratégie nationale Sénégal Numérique 2025 communément appelée SN2025, arrimée au Plan Sénégal Emergent (PSE), avec comme vision « En 2025, le numérique pour tous et pour tous les usages au Sénégal avec un secteur privé dynamique et innovant dans un écosystème performant ». Elle s’articule autour de trois (3) pré requis fondamentaux et quatre (04) axes stratégiques prioritaires. Le coût total de son plan d’actions est estimé à 1 106, 46 milliards de FCFA.

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