Plaidoyer pour la création d’une école de formation en orthophonie

 

La création d’une école publique d’orthophonie constitue une urgence au Sénégal, qui ne compte que 10 spécialistes de ce trouble de la parole dont seuls cinq sont des Sénégalais, a déclaré l’orthophoniste Alioune Guèye.

‘’Il est urgent de créer une école de formation en orthophonie, car la demande est très forte. Nous ne sommes que cinq si je prends en compte les deux étudiants en fin de formation’’, a-t-il dit à la presse, samedi lors de la célébration, à Saint-Louis, de la journée mondiale du bégaiement.

‘’Malgré le nombre élevé de bègues, évalué à 170 000 au Sénégal’’, déclare-t-il, le pays ne compte qu’’’une dizaine d’orthophonistes, si on prend en compte les étrangers séjournant temporairement dans notre pays’’.

‘’A l’université de Thiès, nous avons eu écho des velléités de mise en place d’un module pour l’orthophonie, nous souhaitons que cela aboutisse’’, a poursuivi Alioune Guèye qui travaille sur les troubles de la voix, de la parole et du langage.

Il précise que tous les orthophonistes évoluent dans le privé. Selon lui, l’accès à leur service n’est pas à la portée de tous les citoyens, ce qui est une raison supplémentaire pour le ministère de la Santé de prendre en compte cette préoccupation.

Le président de l’Association pour la prise en charge du bégaiement (APBS), Ibrahima Diarra, rappelle que cette structure créée en 2015 a pour objectif de ‘’promouvoir, développer et soutenir les projets ayant pour objet l’aide aux personnes bègues’’.

La célébration de cette journée a été l’occasion pour installer la première antenne régionale de l’APBS dirigée par l’enseignante-chercheure, Fatoumata Gaye.

Venu représenter le ministère de la Santé, Gora Sèye, chef du service régional de l’action sociale, a promis une plus grande ouverture en direction de cette association. Il promet qu’elle sera accompagnée dans sa politique de défense des personnes bègues.

APS