Parfum de corruption en Gambie: LE DIRECTEUR DE LA SOCIÉTÉ DES PÉTROLES ARRÉTÉ

 

La police gambienne a confirmé l’arrestation de Saihou Drammeh, le directeur général de Gam-Petroleum, la société des pétroles de la Gambie, le directeur des opérations de ladite institution et une femme, en lien avec la récente pénurie de carburant qui a touché le pays pendant plusieurs semaines. Pour l’instant, la police refuse de donner plus de détails sur l’affaire, affirmant qu’elle fait l’objet toujours d’enquête. Cependant, selon une source crédible, il s’agit d’une livraison « non autorisée » de plusieurs barils de carburant à un homme d’affaires gambien qui aurait mal tourné. Des hommes d’affaires mis en cause sont des proches du chef de l’État gambien.

A en croire la police gambienne, l’enquête, ouverte dans la foulée de la grave pénurie de carburant qui a frappé le pays ces dernières semaines, a permis de mettre la main sur trois personnes pour le moment. Outre le directeur général de la Gambia Petroleum, la société de l’Etat chargé de l’importation et de la vente de carburant dans le pays, le directeur des opérations de la société et la secrétaire d’un homme d’affaires au nom d’Aboubacarr Jawara.

Selon notre source, au moins deux hommes d’affaires proches du président Barrow sont mis en cause dans la sulfureuse affaire : Aboubacarr Jawara hommes d’affaires et Momodou Jagana.

Ce qui aurait provoqué la pénurie, selon notre source, c’est une transaction qui a mal tourné entre la société des pétroles et ces hommes d’affaires. L’un des hommes d’affaires a payé la transaction de carburant mais l’argent a été déposé sur le compte d’un propriétaire de bureaux de change. Celui-ci aurait encaissé 1,9 million de dollars et l’aurait remis à une femme travaillant comme secrétaire dans l’entreprise d’Aboubacarr Jawara, riche homme d’affaires gambien.

Les enquêteurs s’attellent actuellement à savoir comment l’argent destiné à Gam-Petroleum a été versé sur le compte d’un propriétaire de bureaux de change et sous quelles instructions.

Tous les regards sont désormais sur le chef de l’Etat à qui l’opinion demande de ne pas protéger ses proches impliqués dans le scandale. Affaire à suivre.

emedia.sn /