Tambacounda: des “mesures correctives” pour la conservation du Parc de Niokolo Koba

 

Les autorités sénégalaises ont pris des “mesures correctives” en vue de présenter tous les atouts que présente le Parc National de Niokolo Koba (PNNK) classé depuis 2007 dans la liste du patrimoine en péril de l’UNESCO, a déclaré mardi, la conseillère technique du ministre de l’Environnement et du Développement durable, Colonel Mame Gogo Banel Ndiaye.

“Le parc a été classé dans la liste du patrimoine en péril depuis 2007, malgré cela les agressions ont continué et cela a compromis sa valeur universelle étant donné tous les atouts que le parc doit présenter et cela a permis à l’Etat de prendre des mesures correctives”, a dit colonel Ndiaye.

L’Etat a mobilisé des moyens financiers et a mis en place un système de recrutement de 528 agents complémentaires depuis 2007 pour la conservation du parc et le permettre de retrouver son aura d’antan, a-t-elle précisé.

La conseillère technique du ministre de l’Environnement et du Développement durable intervenait à l’ouverture d’une table ronde organisée par le bureau régional de l’Unesco de Dakar en partenariat avec la Direction des parcs nationaux (DPN) et le point focal national de la Convention sur la diversité biologique (CDB).

Cette rencontre de deux jours entre dans le cadre du renforcement de la gestion et la conservation du Parc National de Niokolo Koba (PNNK).

Elle vise aussi à créer un engagement collectif et harmonisé pour la mise en œuvre des mesures correctives pour l’atteinte des indicateurs de l’état de conservation souhaité en vue du retrait du parc de la liste du patrimoine en péril et d’alerter pour le parc de Djoudj dans la région de Saint-Louis (nord).

“Il y’a toujours un gap pour bien faire et aujourd’hui la présence des partenaires auprès de l’Etat est à saluer et la porte est toujours ouverte pour de nouveaux partenaires qui voudraient bien s’engager à côté de l’Etat parce que le parc est énorme et nous avons un agent pour 5000 ha contrairement à la norme d’un agent pour 1000 ha”, a fait savoir Colonel Ndiaye.

“C’est la cohabitation entre l’homme et la nature qui est le précurseur du développement durable. On essaie de demander aux populations qui vivent aux alentours des réserves de biosphère de pouvoir exploiter les ressources naturelles de manière durable et à pérenniser cette cohabitation de telle sorte que les générations actuelles puissent en bénéficier mais aussi les générations futures”, a dit le directeur général de l’Unesco pour l’Afrique de l’Ouest.

Dimitri Sanda a souligné qu’il y a d’abord le processus d’inscription par les pays de ces sites au niveau des réserves de biosphère mais aussi leur gestion. L’objectif est de s’assurer que les caractéristiques qui ont fait de ces sites des réserves de biosphère soient toujours là, selon lui.

Situé entre les régions de Tambacounda et de Kédougou (est), le Parc National de Niokolo Koba (PNNK) avait été créé en 1954 pour conserver et protéger la faune et les flores menacées de péril.

Couvrant une superficie de 913 000 hectares, il est inscrit depuis 2007 sur la liste du patrimoine mondial en péril, et est sujet à de multiples pressions qui compromettent sa valeur universelle exceptionnelle (VUE).

Les plus récentes font référence notamment aux activités illégales, la prolifération d’espèces envahissantes/exotiques terrestres, exploitation minière, les infrastructures de transport de surface, les infrastructures hydrauliques, et les sècheresses, selon l’UNESCO.

APS /