” Tambacounda : plus de 8 milliards de dette de l’état plombent la Sodefitex,” ( travailleurs)

 

La Sodefitex sera-t-il au bord du gouffre ? Des travailleurs de l’usine de Tambacounda sont sortis en masse dénoncer la situation. Pour les manifestants, ce sont les 8 milliards de dette de l’état qui plombent le secteur. ” La filière cotonnière va bientôt fermer boutique, si le président tarde à réagir,” a martelé, Jacques Tine, chef du service action sociale et motivation des ressources humaines.

” Si rien n’est fait et cela en urgence par le chef de l’Etat, que personne ne soit surpris si la filière cotonnière disparaît “. C’est l’avertissement lancé par l’intersyndicale des travailleurs de la Sodefitex de Tambacounda. Le personnel très remonté était en sit-in, ce matin dans l’enceinte de la boîte. La dénonciation de la situation très préoccupante de l’entreprise était à l’ordre du jour. La dette due par l’état qui est à l’origine de la grogne, commence à inquiéter, ont dénoncé, les travailleurs. Selon Jacques Tine, responsable du service action sociale et motivation du personnel, l’état doit plus de 8 milliards à leur entreprise. Et cela depuis des années, a-t-il déploré. Chaque année, c’est l’entreprise qui préfinancé le montant de la subvention dû par l’état. Aujourd’hui, le cumul flirte avec la dizaine de millions de nos francs, s’est-il désolé. Comment l’entreprise pourrait-elle survivre dans cette situation, combiné à cela ses propres charges. Nous n’en pouvons plus de continuer à supporter les engagements de l’état vis-à-vis des producteurs.

D’ailleurs, ce qui pousse les autorités à la compression des emplois. A l’heure actuelle, beaucoup d’emplois sont compressés. Pis, des usines comme celles de Kolda et de Vélingara sont fermées. Et, si l’on n’y prend garde, alertent les employés, d’autres établissements de la boîte vont aussi fermer boutique bientôt. C’est toute la raison de notre rassemblement de ce jour, a fulminé  le porte-parole du jour. Jacques Tine de poursuivre, il faut qu’en toute urgence, le président Macky Sall réagisse pour sauver la filière qui va à vau-l’au, si des mesures énergiques et rapides ne sont pas prises.

” L’heure est grave “, ont tonné, les travailleurs qui disent alerter le président de la République de la situation.

Abdoulaye Fall /