Tambacounda : le RENAFESS se mobilise contre les violences faites aux femmes dans le milieu du travail.

 

Mardi 28 Décembre 2021, Le Réseau National Des Femmes Syndicalistes Du Sénégal de la Coalition des Centrales Syndicales affiliées à la Confédération Syndicale Internationale (RENAFESS/CCSS/CSI) a organisé un Forum dans la Salle de Délibération de la Mairie de Tambacounda à 10 heures pour parvenir à la Ratification de la CONVENTION 190 de l’OIT par le Gouvernement du Sénégal. L’Activité est inscrite est dans le Cadre des 16 jours d’Activisme contre les violences faites aux femmes.

La délégation Nationale est composée de la Secrétaire Générale de l’UDTS Mme Mariama Diallo, de la Camarade Coordonnatrice Nationale des Comités de femmes Mme Nafissa Samb de l’UNSAS, de la Camarade Coumba Dickel Diawara de la CNTS, de la Camarade Awa Diop de la CNTS-FC, de la Camarade Awa Sadio Ndiaye de la CSA , de la Camarade Khady Badji de l’UDTS et de Monsieur Latyr Ndiaye du BIT. Les Présidentes des femmes des Unions Régionales sont représentées par Ndéye Oulimata Diattara (Cnts), de Mame Bintou Niang (Udts), de Fatoumata Diallo (Csa), de Aya sy (Cnts-fc) et Marie Espérance Bangoura (Unsas).

Harcèlement ont été adoptées le 21 juin 2019 lors de la 108iéme session de la conférence Internationale du Travail à Genève (session du centenaire). Les Arguments justifiant la Pertinence de son adoption sont :1/Reconnaissant le droit de toute personne à un monde du travail exempt de violence et de harcèlement, y compris de violence et de harcèlement fondés sur le genre ; 2/ Reconnaissant que la violence et le harcèlement dans le monde du travail peuvent constituer une violation des droits humains ou une atteinte à ces droits, et que la violence et le harcèlement mettent en péril l’égalité des chances et sont inacceptables et incompatibles avec le travail décent ; 3/Reconnaissant l’importance d’une culture du travail fondée sur le respect mutuel et la dignité de l’être humain aux fins de la prévention de la violence et du harcèlement ; 4/Rappelant que les Membres ont l’importante responsabilité de promouvoir un environnement général de tolérance zéro à l’égard de la violence et du harcèlement pour faciliter la prévention de tels comportements et pratiques, et que tous les acteurs du monde du travail doivent s’abstenir de recourir à la violence et au harcèlement, les prévenir et les combattre ; 5/Reconnaissant que la violence et le harcèlement dans le monde du travail nuisent à la santé psychologique, physique et sexuelle, à la dignité et à l’environnement familial et social de la personne ; 6/Reconnaissant que la violence et le harcèlement nuisent aussi à la qualité des services publics et des services privés et peuvent empêcher des personnes, en particulier les femmes, d’entrer, de rester et de progresser sur le marché du travail ; 7/Notant que la violence et le harcèlement sont incompatibles avec la promotion d’entreprises durables et ont un impact négatif sur l’organisation du travail, les relations sur le lieu de travail, la motivation des travailleurs, la réputation de l’entreprise et la productivité ; 8/Notant que la violence domestique peut se répercuter sur l’emploi, la productivité ainsi que sur la santé et la sécurité, et que les gouvernements, les organisations d’employeurs et de travailleurs et les institutions du marché du travail peuvent contribuer, dans le cadre d’autres mesures, à faire reconnaître les répercussions de la violence domestique, à y répondre et à y remédier.

monde du travail quel que soit leur statut contractuel :1/les salariés ; 2/les personnes en formation, y compris les stagiaires et les apprentis ;  3/les travailleurs licenciés ;  4/les personnes bénévoles ; 5/les personnes à la recherche d’un emploi ;  6/les candidats à un emploi et 7/les individus exerçant l’autorité, les fonctions ou les responsabilités d’un employeur. L’importance de la ratification réside dans le fait que les deux termes de la convention « violence » et « harcèlement » présentent des facettes plus ou moins complexes du point de vue de la preuve et prise en charge. S’il est très aisé de constater l’exercice d’une violence de quelque nature que ce soit sur un travailleur (physique ou verbale), le harcèlement exercé dans le milieu du travail, à l’heure actuelle, est plus difficile à prouver (termes d’un inspecteur du travail) sur le plan légal. La ratification de la convention C190 et son application effective permettront de mettre en place des mécanismes de dénonciation, d’enquête, et éventuellement de sanctions à l’encontre de ceux ou celles qui exercent en toute impunité, dans le milieu du travail ce type de violence que les victimes dénoncent sans pour autant être « entendues ».

Les Objectifs visés sont : 1Renforcement de l’Unité syndicale ; 2Promotion du travail décent ; 3Promotion de l’égalité genre dans les Syndicats et les Institutions tripartites ; 4Extension de la Protection sociale aux travailleurs et travailleuses en situation de précarité, 5Renforcement du leadership des femmes à travers leur autonomisation ; 6 Formalisation du Secteur de l’économie informelle.

Avant la fin de la Rencontre, en présence de la Représentante du Gouverneur, des Autorités Académiques, du Président Régional de l’UNAPEES/TC, la Coordonnatrice Nationale du RENAFESS/CCSS/CSI Mme Nafissa Samb a lu le Mémorandum (Déclaration).

« Oui pour un monde du travail exempt de violence et de harcèlement ».

« Ratifier la C190 de l’OIT, c’est garantir la Protection des droits et la dignité des Travailleuses et Travailleurs ».

« QUE TOUTES LES FEMMES SE DONNENT LA MAIN, OEUVRENT ENSEMBLE POUR ARRIVER A L’ATTEINTE DES OBJECTIFS ».

 

Abdou Khadre Mané /