Ukraine: le point sur la question des réfugiés, en discussion dans l’UE

 

Les ministres européens de l’Intérieur sont réunis en urgence, ce dimanche 27 février à Bruxelles, pour évoquer l’accueil des Ukrainiens tentant de fuir l’offensive russe. Il est question de leur accorder une possible protection temporaire automatique. D’après l’ONU, il y aurait en tout 368 000 réfugiés pour l’instant, dont 187 000 pour la seule Pologne.

• À Medyka, les réfugiés passent au compte-gouttes vers la Pologne

Au poste-frontière de Medyka, dans le sud-ouest de la Pologne où se pressent des milliers d’Ukrainiens, il devient de plus en plus difficile de passer côté polonais, explique notre envoyé spécial sur place, Nicolas Feldmann.

L’Ukraine ne se trouve qu’à 500 mètres, mais pour traverser ce no man’s land, il faut parfois compter plus d’une journée. Les images qui nous parviennent de l’autre côté montrent des files de voitures et de bus qui s’étirent sur plusieurs kilomètres.

Plus besoin de passeport pour entrer en Pologne, seule une carte d’identité suffit. Mais les autorités contrôlent chaque véhicule, ce qui fait que ces voitures arrivent et entrent sur le territoire polonais au compte-gouttes.

Un peu plus loin, des familles, essentiellement des femmes et des enfants, traversent la frontière à pied, chargées de bagages, après un long voyage. Anita vient de l’est de l’Ukraine, de Berdiansk, une ville sur la mer d’Azov à plus de 1 300 kilomètres.

Cela nous a pris en tout quatre jours en train. C’était très difficile ! Il y avait des tanks chez nous, à Prymorsk et des bombardements. De Lviv, à 80 kilomètres d’ici, on nous a ensuite emmenés en voiture jusqu’à la frontière. Après, on a dû marcher 40 minutes et on a attendu trois heures, avant de pouvoir traverser. Maintenant, on veut la paix, qu’il n’y ait pas de guerre. On veut pouvoir dormir tranquillement

Côté polonais, les déplacés peuvent compter sur une impressionnante solidarité sur le bord de la route : des boissons chaudes, de la nourriture, des tonnes de vêtements… Mais ici, le poste-frontière de Medyka n’est qu’une étape du chemin de l’exil.

Certains sont accueillis par des proches. Pour les autres, des bus et des volontaires en voiture sont là pour les prendre en charge et les accompagner vers un endroit au chaud, où ils pourront récupérer, avant de continuer leur voyage, direction les grandes villes polonaises ou l’ouest de l’Europe.

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