Un appui budgétaire d’environ 180 milliards dans l’escarcelle du gouvernement

 

Le Sénégal a reçu un appui budgétaire de 300 millions de dollars de la Banque mondiale (environ 180 milliards de francs CFA), qui sera décaissé en une seule fois, a appris l’APS du ministre des Finances et du Budget, jeudi.

Cet appui budgétaire marque ainsi “le plus important montant mis à la disposition” du Sénégal “dans toutes les séries d’appuis budgétaires”, souligne-t-il dans un communiqué.

En plus de cette enveloppe, le Sénégal aura également accès aux financements du nouveau Fonds de résilience et de durabilité de 100 milliards de dollars approuvé par le conseil d’administration du Fonds monétaire international.

Selon la même source, une délégation conduite par Abdoulaye Daouda Diallo s’est rendue à Washington, pour les réunions de Printemps du FMI et de la Banque mondiale.

Elle a également effectué un déplacement à Londres pour échanger avec divers investisseurs publics et privés souscrivant aux projets inscrits dans le Plan Sénégal émergent (PSE).

Les réunions de printemps à Washington ont été l’occasion de rencontrer Axel van Trotsenburg, directeur général des opérations de la Banque mondiale, ainsi que les vice-présidents en charge de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, des infrastructures et du capital humain, le directeur général de la MIGA et le vice-président de la Société financière internationale (SFI).

Les échanges ont porté sur les orientations stratégiques de l’utilisation du montant de 93 milliards de dollars mobilisé pour les investissements prévus dans les pays membres de la Banque mondiale au cours du cycle IDA 20, dont le lancement est prévu en juillet 2022, à Dakar.

La délégation sénégalaise a poursuivi le plaidoyer déjà entamé par le président Macky Sall, dans le cadre des priorités retenues au cours de son mandat à la tête de l’Union africaine, informe le communiqué. Celles-ci concernent une transition énergétique juste et concertée, le renforcement de la sécurité alimentaire, la réalisation d’infrastructures de base et le soutien au développement économique dans les zones vulnérables aux risques sécuritaires.

S’agissant de l’impact de la crise en Europe, le communiqué relève que le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, a défendu, auprès de ses pairs du Caucus africain des gouverneurs auprès du FMI et de la Banque mondiale, l’urgence, pour l’Afrique, de protéger sa cohésion sociale et sa stabilité.  Il a préconisé à cet effet d’entreprendre des “réponses vigoureuses” au triple choc de l’inflation sur les prix des denrées alimentaires, de la crise énergétique et du resserrement de la politique monétaire des banques centrales.

Le communiqué signale que lundi, la délégation a rencontré, à Londres, au Royaume-Uni, les investisseurs détenant des titres eurobonds de l’Etat du Sénégal dans les marchés des capitaux internationaux.

Elle a également rencontré le directeur général des Finances de BP, société opérant des projets gaziers au Sénégal, Murray Auchincloss – Chief Financial Officer, le vice-président exécutif de BP en charge de la production et des opérations, Gordon Birrell, de même que que le CEO de Kosmos Energy, Andrew Inglis, ainsi que Nick O’Donohoe, président directeur général de British International Investment (ex-CDC Group).

Selon la même source, les investissements de British International Investment au Sénégal portent sur le nouveau port de Ndayane, les centrales solaires de Kahone et de Kael et celle éolienne de Taïba Ndiaye.

’’Ces rencontres ont permis de partager les progrès remarquables dans la mise en œuvre de la politique économique du Sénégal et de réitérer l’engagement du gouvernement à accompagner et soutenir les investissements portés par des entités privées ou publiques du Royaume-Uni au Sénégal’’, ajoute le texte.

Il souligne que le ministre des Finances et du Budget a saisi l’occasion de ces rencontres pour souligner l’importance des investissements dans des secteurs clés dont l’énergie, les infrastructures portuaires, le transport terrestre et les chaînes de valeur agricoles pour renforcer la compétitivité et la résilience de l’économie nationale.

APS /