Angèle Diabang insiste sur le renforcement des échanges culturels pour mettre fini aux préjugés sur l’Afrique

 

La réalisatrice et productrice sénégalaise Angèle Diabang préconise le renforcement des échanges culturels pour faire disparaitre les clichés et préjugés sur l’Afrique et présenter au monde une image plus positive du continent africain.

Angèle Diabang, en résidence d’écriture à Cannes (France) depuis décembre dernier, a souligné la nécessité d’établir “un pont culturel” entre la France et ses anciennes colonies d’Afrique.

“Les artistes ont un grand rôle à jouer pour montrer l’image positive de l’Afrique contemporaine, laquelle image contraste avec les préjugés que l’on a toujours développés sur le continent”, a dit la cinéaste sénégalaise, par ailleurs conseillère artistique à la ville de Cannes.

S’entretenant avec l’envoyée spéciale de l’APS à la 75e édition du Festival de Cannes (17-28 mai), elle a insisté sur le rôle de la création artistique pour “présenter une image plus positive de l’Afrique”.

Angèle Diabang a évoqué le rôle que le cinéma, les arts plastiques ou la littérature sont appelés à jouer pour atteindre cet objectif.

“Il serait intéressant de penser à ces échanges entre les artistes de la ville de Cannes, qui représente beaucoup de choses dans la vie culturelle en France, et Dakar, qui demeure culturellement bouillonnante”, plaide Mme Diabang.

La réalisatrice sénégalaise, qui compte une douzaine de films documentaires et fictions à son actif, figure dans un jury du 75e Festival de Cannes consacré au réseau social Tik-Tok.

“Pour cette année, le Festival a décidé d’inclure cet outil de diffusion pour aider les créateurs de contenus à aller vers des productions plus denses en terme de sens, mais également plus proches de la cinématographie”, a expliqué la cinéaste sénégalaise.

Angèle Diabang, formée à Dakar, en France et en Allemagne, dit prendre le choix porté sur sa personne comme “une récompense de son œuvre de plus de 20 ans.”

Angèle Diabang a remporté, en 2019, le prix spécial de la meilleure réalisatrice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le Poulain de bronze du meilleur court métrage du FESPACO lors du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), la même année.

Elle a aussi obtenu plusieurs récompenses pour son film “Un air de kora”, portant sur l’amour entre deux jeunes, une musulmane et un chrétien unis autour de l’instrument de musique du même nom.

APS /