Le médiateur de la Cédéao pour le Burkina Faso, Mahamadou Issoufou, à Ouagadougou

 

C’est la première visite de Mahamadou Issoufou au Burkina Faso en sa qualité de médiateur de la communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani

Accueilli à sa descente d’avion par la patronne de la diplomatie burkinabè, Olivia Rouamba, Mahamadou Issoufou n’a pas perdu de temps. Dès son arrivée, c’est au pas de course que le médiateur pour le Burkina Faso a entamé ses consultations.

Il a eu un premier tête à tête avec le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo, le président de la transition. Des séances de travail sont prévues avec plusieurs ministres dont ceux de la Défense, de la Sécurité et de l’Action humanitaire. L’ex-président nigérien aura également des entretiens avec des partenaires techniques et financiers et les membres du corps diplomatique accrédités au Burkina Faso.

Pour cette visite, Mahamadou Issoufou est accompagné par une délégation de la Cédéao conduite par Jean Claude Kassi, le président de la Commission.

Durée de la transition

C’est donc la première visite au Burkina de M. Issoufou en tant que médiateur de la Cédéao. Désigné le 4 juin dernier à l’issue du 6e sommet extraordinaire des chefs d’État et des dirigeants de la transition, il a pour mission d’obtenir entre les deux parties un accord sur la durée de la transition qui doit aboutir à des élections libres et transparentes pour un retour à l’ordre constitutionnel.

Les chefs d’États de l’organisation sous régionale et le gouvernement de la transition burkinabè sont d’ailleurs à couteaux tirés sur le sujet. La charte adoptée à la fin des assises nationales par les autorités a fixé à 3 ans la durée de la transition. Un délai justifié par la situation sécuritaire du pays, selon les autorités.

Cette décision est jugée comme pas « raisonnable » par la Cédéao. Une délégation d’experts de l’organisation s’est donc rendue sur place pour évaluer la situation sécuritaire et humanitaire, sur demande des autorités burkinabè.

rfi.fr