Présidentielle au Sri-Lanka: une transition politique qui s’avère délicate

 

 

Au Sri Lanka, près d’une semaine après la démission officielle du président Gotabaya Rajapaksa, aujourd’hui en exil à Singapour, les parlementaires vont élire ce mercredi 20 juillet un nouveau chef de l’État. Une transition politique qui s’avère délicate, car si le clan des Rajapaksa n’est plus dans la course, leur parti demeure majoritaire à l’Assemblée.

Avec notre correspondant dans la région, Sébastien Farcis

Trois candidats s’affrontent pour la fonction suprême de l’exécutif : le plus connu, et le favori, est le Premier ministre actuel, qui assure également la présidence par intérim. Ranil Wickremesinghe, 73 ans, est un vétéran de la politique sri-lankaise, et a été six fois Premier ministre sous différentes majorités. Il est le seul député de son parti à l’Assemblée, mais bénéficie du soutien du SLPP, le parti des Rajapaksa qui y possède la majorité relative.

Ranil Wikremesinghe est toutefois peu populaire ces jours-ci, à cause de sa collaboration avec le clan honni des Rajapaksa.

Face à lui, un adversaire surprise : Dullas Alahapperuma, ministre sous le récent gouvernement des Rajapaksa et dissident de leur parti du SLPP. Il est le candidat de l’opposition modérée. Cet ancien journaliste de 63 ans défiait ces derniers temps le clan au pouvoir et s’est engagé, s’il est élu, à nommer le leader de l’opposition parlementaire comme Premier ministre, Sajith Premadasa.

Le dernier candidat est issu de la gauche radicale, qui dispose de trois sièges au Parlement.

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