Marché du riz: pas d’affolement, son prix reste plutôt stable

 

À quoi va ressembler la rentrée sur les étals des marchés ? Faut-il craindre une augmentation des prix du riz et, en particulier, des brisures de riz très consommées en Afrique de l’Ouest, surtout au Sénégal ? Les annonces, ces derniers jours, de trois gros producteurs asiatiques n’ont pour l’instant pas eu d’impact. Le prix du petit grain blanc reste plutôt stable.

Quand le premier exportateur mondial de riz s’exprime, ce n’est généralement pas sans conséquence. Mais depuis que les autorités indiennes ont annoncé qu’elles pourraient interdire l’exportation de brisures de riz – temporairement pour satisfaire la demande locale et régionale des fabricants d’aliment bétail –, le marché ne s’est pas enflammé.

L’autre annonce, cette semaine, d’une alliance entre deux gros producteurs, la Thaïlande et le Vietnam, pour faire remonter les prix (tirés vers le bas par l’Inde), n’a pas eu d’impact non plus sur les cours. Les précédentes initiatives de création d’un cartel du riz n’ont pas été très probantes et, quoi que décident ces deux pays, depuis que l’Inde exporte 40% du riz commercialisé sur la planète, c’est l’Inde qui fait les prix du marché.

Ces déclarations venus d’Asie, potentiellement inquiétantes pour les pays importateurs et notamment ceux d’Afrique, sont donc à relativiser. Si les économistes n’excluent pas des perturbations de prix, ils restent prudents, pour l’instant, d’autant que les prix du blé sont redescendus cet été après avoir flambé au printemps. Par ricochet, la pression sur les autres grains a diminué et leurs prix devraient en théorie s’en ressentir.

rfi.fr