Filière Coton : Une mouche ravageuse fait des dégâts à Kolda, Vélingara et Tambacounda

 

Une mouche blanche ravageuse a causé beaucoup de dégâts sur les cultures de coton au niveau de la zone cotonnière du Sénégal (départements de Kolda, Vélingara et Tambacounda). Ce qui constitue une grande préoccupation pour les producteurs de coton et les populations de ces localités qui pratiquement tirent leurs ressources des activités industrielles de cette filière.

Cette année, la production de coton ne sera pas du tout abondante. En effet, une mouche blanche a ravagé une grande partie des superficies de coton dans la zone cotonnière du Sénégal (départements de Kolda, Vélingara et Tambacounda). Ce qui inquiète les producteurs de coton et les populations de ces localités.

«Il y a eu une mouche blanche qui a ravagé la presque totalité des superficies de coton dans les localités de Tambacounda, Kolda et Vélingara. Cela a fait beaucoup de dégâts, les producteurs ont vu désespérément leurs productions disparaitre sous leurs yeux. Au-delà du coton, la mouche a aussi attaqué les cultures de gombo et de bissap», nous apprend au bout du fil Amadou Baldé, ingénieur agronome et par ailleurs président de la Commission agriculture et développement rural du Conseil départemental Vélingara.

Et pourtant, selon M. Baldé, cette année, beaucoup d’insecticides ont été utilisées pour protéger ces cultures, mais cela n’a pas eu les effets escomptés.

«Même la Direction de la protection des végétaux (Dpv) a fait un tour au niveau de la zone cotonnière, particulièrement à Tambacounda, mais malheureusement le ravageur est encore là, aussi préoccupant que le Coronavirus sur la santé humaine», précise-t-il.

Cette situation peut entrainer des conséquences économiques désastreuses au niveau de ces localités, aussi bien sur les producteurs que sur les populations.

«Chaque année, à travers la production, le coton faisait entrer plusieurs milliards de FCFA au niveau de la zone cotonnière. Ce qui ne sera pas le cas cette année. Au niveau de cette zone, les seules activités qui occupent les jeunes sont les usines de coton. Donc, s’il n’y a pas du coton, les usines ne vont pas ouvrir cette année au mois de décembre et janvier. Du coup, des centaines de jeunes vont se retrouver dans la rue. Ce qui pourra accentuer l’émigration clandestine dans ces localités. Cela va également entrainer une grande pauvreté chez les producteurs qui gagnent leurs vies avec la culture du coton», soutient M. Baldé.
Sud Quotidien