Tambacounda : journée du diabète, les malades veulent leur centre de prise en charge.

 

L’association des personnes vivant avec le  diabète a tenu comme partout ailleurs dans le pays a célébré la journée mondiale du diabète, même avec un léger retard. Cette année encore, ses membres ont encore remis sur la table leur lancinante doléance : la construction d’un centre de prise en charge des malades. Sans quoi, a martelé, le président, Ibrahima Camara, les malades seront toujours fatigués.

Si les personnes vivant avec le diabète ont formulé plusieurs doléances à l’occasion de la célébration de la journée, celle relative à la prise en charge semble être inscrite en sur priorité. La construction d’un centre de prise en charge du diabète a été encore sur toutes les lèvres. Ibrahima Camara, le président de l’association en a encore fait, lors de son speech. ” La prise en charge de la maladie dans la région pose un réel problème “, s’est-il étranglé. La maladie ne peut être bien prise en charge que s’il est construit un centre a Tambacounda. Imaginez, fulmine-t-il, malgré l’étendue de la région et vu sa position de localité carrefour, il n’y a pas de centre pour la prise en charge des malades. Ce qui complique la situation des malades, ajoute-t-il. Depuis plusieurs années maintenant, nous lançons un appel dans ce sens sans être entendus. ” C’est ahurissant, ” ont fulminé des membres de l’association, visiblement atterrés. Pour se soigner, il faut parcourir des centaines de kilomètres pour trouver un centre de prise en charge. ” Il faut aller jusqu’à Kaolack pour trouver un centre de prise en charge du diabète, a-t-il laissé entendre. Alors que tout le monde n’a pas les moyens. Certes des efforts sont faits par les pouvoirs publics, cependant, la construction du centre demeure fondamentale pour ne pas dire une urgence, a laissé entendre le président, Camara.

L’affection d’un  cardiologue dans la région contribuerait aussi grandement à améliorer la prise en charge des diabétiques, a témoigné, M. Camara, qui a déploré le manque. La région ne dispose pas de cardiologue ni d’urologue. Tout cela plombe la bonne prise en charge des malades.

Accompagnés par leur partenaire Amref, l’association des diabétiques a réussi à dérouler un certain nombre d’activités. Une randonnée pédestre, des séances de dépistages gratuits, des sensibilisation sur la maladie et sur le Covid19, entre autres activités ont été menées.

Toutefois aussi, il a été prodigué des conseils aux malades d’éviter de prendre n’importe quels médicaments. Surtout ceux de la rue. Respecter les conseils du médecin et bien suivre son régime ont été les maîtres mots des conseilleurs.

Profitant de la presse nombreuse des personnes vivant avec le diabète, il a été initié une séance de vaccination contre le Covid19. Car, note, le président, Ibrahima Camara, la maladie est toujours là et est plus sévère chez les personnes développant des comorbidités.

Abdoulaye Fall